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samedi 9 août 2014

Un Haïtien condamné à 3 ans de prison pour l'assassinat d'un Dominicain

Me Pelinos Mompremier, Sub. Com. du Gouvernement
Le tribunal de première instance de Fort-Liberté a condamné à 3 ans de prison à la réclusion criminelle, Michel Guerson, un jeune Haïtien âgé de 22 ans, pour l'assassinat à coup de machette  d'un Dominicain nommé Cespedes Pantaleon, un chauffeur de taxi moto d'une cinquantaine d'années.



La sentence a été prononcée le 07 août 2014 par le juge Jacquelin François au cours d'une assise criminelle sans assistance de jury.

Le nommé Guerson a commis son forfait le 09 octobre 2013 sur la frontière haïtiano-dominicaine, dans la commune de Capotille (République d'Haïti), a fait savoir le substitut commissaire du gouvernement près du tribunal de première instance de Fort-Liberté, Me Pelinos Mompremier.

L'assassin était appréhendé par 4 jeunes garçons dans la localité de Capotille le même jour du crime, alors qu'il circulait sur la moto de la victime, arrosée de sang et avec une machette bien aiguisée, imbibée aussi de sang, poursuit Me Mompremier.

Michel Guerson a réfuté les accusations d'assassinat et de vol de motocyclette lancées contre lui. Il a par ailleurs fait savoir qu'il s'était seulement défendu contre le Dominicain qui lui menaçait avec une machette, en donnant la victime un coup de pierre.

Toujours, selon Michel Guerson, Cespedes Pantaleon voulait l'obliger à lui payer 300 pesos pour sa transportation, de Dajabon (République Dominicaine) à Capotille (République d'Haïti), alors que l'entente était pour 250 pesos.

De son coté, le conseil de la défense, mené par le Me Ulrick Belony, a plaidé la légitime défense.

Considérant le rôle historique de la  République d'Haïti dans la lutte pour la promotion et le respect des droits de l'homme dans le monde, un tribunal haïtien ne peut se permettre de ne pas appliquer la loi sous prétexte que les autorités dominicaines oublient même les principes élémentaires de droits dès qu'il y a un Haïtien en face, a déclaré le substitut commissaire du gouvernement près du tribunal de première instance de Fort-Liberté, Me Pelinos Mompremier.

Au cours du jugement, le substitut commissaire du  gouvernement a évoqué l'article 1er de la convention relative aux droits de l'homme, qui stipule que: tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Parmi lesquels, le droit à la vie.

Les tribunaux haïtiens doivent toujours être équitables, pour tous, parce que Haïti est le modèle dont tous les pays doivent suivent en matière de promotion et de la défense des droits de l'homme. Même envers les Dominicains, qui refusent très souvent de rendre justice aux Haïtiens, a conclu Me Mompremier.



Nord-Est Info

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