Une rencontre
binationale entre la Plate-forme de la Société Civile sur le Changement Climatique
(PSC-CC) en Haïti et trois autres plates-formes
régionales en République dominicaine a eu lieu le mardi 07 novembre 2017, à la
frontière de Ouanaminthe, dans le but de présenter la situation
environnementale de l’Île Quisqueya et de travailler sur des propositions pour
remédier à la situation.
Une autre rencontre devrait être tenue le 14 et 15 décembre 2017 à Port-au-Prince dans l’idée de continuer à discuter sur la structure binationale ainsi que pour donner suite aux différentes propositions faites lors de la première rencontre.
« La protection de l’environnement du côté d'Haïti devra aussi avoir un impact positif sur la migration, car la quasi totalité des ressortissants haïtiens qui fuient leur pays pour aller travailler dans les champs en territoire dominicain c'est à cause que l'agriculture les permet de répondre de moins en moins à leurs besoins. Et, l'une des principales causes de cette situation est la dégradation de l'environnement », estiment les participants.
Une
vingtaine d’institutions, dont le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugiés
(GARR), l’Association des Consommateurs du Nord-Est (ASCONE), Centro Cultural
de Dajabón et Ecolojía Partido ont pris part à cette rencontre.
« Tenant
compte, d’un côté, que l’environnement n’a pas de frontière et d’un autre côté,
le travail en équipe peut donner de meilleurs résultats, nous avons commencé à
réfléchir pour voir comment mettre sur pied une coordination binationale des
plates-formes sur le changement climatique », a fait savoir Michel Edouard
Alcimé, directeur adjoint du Service Jésuite aux Migrants / Solidarite Fwontalye (SJM/SFw).
« C’est
dans cette perspective que la rencontre du 07 novembre a eu lieu, grâce à un
appui de Christian Aid. Une rencontre réalisée sous le leadership de SJM/SFw (du côté d’Haïti) et Solidaridad
Fronteriza (du côté de la République dominicaine) », a-t-il poursuivi.
Cette
première rencontre a permis aux acteurs des deux côtés de l’Île d’entrer en contact et de s’informer sur le
travail des autres.
Les
participants ont souligné l’état déplorable de la situation environnementale de
l’Île, ainsi que l’écart entre la République dominicaine et Haïti qui est plus
critique.
Les
résultats obtenus dans la lutte pour la protection de l’environnement en
territoire dominicain sont possibles grâce à l’application d’une politique
publique appropriée.
De son côté,
l’expert Domingo Abréu Collado a rappelé que les différents modèles de
développement économique qu’a connu le monde, ont des impacts négatifs sur
l’environnement, soit par l’émission de grande quantité de dioxyde de carbone
ou par l’abatage à outrance des arbres. Une situation qui menace l’existence
sur la planète terre.
En dépit des
multiples contraintes, le directeur adjoint du SJM/SFw se réjouit dès que la PSC-CC,
dont est membre fondateur son institution, a contribué grâce à ses plaidoyers
pour permettre le parlement haïtien de ratifier les instruments découlés de la
COP21.
Suite à des
ateliers, les institutions des deux parties (haïtienne et dominicaine) ont fait
un ensemble de propositions.
Ces
propositions prennent en compte, une campagne de sensibilisation des deux côtés
de l’Île sur le déboisement, formation de cadres sur l’exploitation des mines, organisation de rencontre entre les
autorités des deux pays et autres mesures pouvant améliorer les conditions de vie des habitants des deux côtés de la frontière haïtiano-dominicaine.
Elles ont aussi décidé de créer une structure de coordination binationale sur la protection de l’environnement et l’adaptation aux changement climatiques pour assurer la mise en œuvre des dispositions et recommandations de la rencontre du 07 novembre. Dans cette perspective, une commission provisoire composée de six membres dont des représentants de trois institutions haïtiennes et trois institutions dominicaines est créée.
Elles ont aussi décidé de créer une structure de coordination binationale sur la protection de l’environnement et l’adaptation aux changement climatiques pour assurer la mise en œuvre des dispositions et recommandations de la rencontre du 07 novembre. Dans cette perspective, une commission provisoire composée de six membres dont des représentants de trois institutions haïtiennes et trois institutions dominicaines est créée.
Une autre rencontre devrait être tenue le 14 et 15 décembre 2017 à Port-au-Prince dans l’idée de continuer à discuter sur la structure binationale ainsi que pour donner suite aux différentes propositions faites lors de la première rencontre.
« La protection de l’environnement du côté d'Haïti devra aussi avoir un impact positif sur la migration, car la quasi totalité des ressortissants haïtiens qui fuient leur pays pour aller travailler dans les champs en territoire dominicain c'est à cause que l'agriculture les permet de répondre de moins en moins à leurs besoins. Et, l'une des principales causes de cette situation est la dégradation de l'environnement », estiment les participants.
En tant que
membre de la délégation haïtienne qui participera à la COP23 du 06 au 17 novembre 2017 en Allemagne, la PSC-CC
mise encore sur son pouvoir d’influence pour emmener les autorités haïtiennes à
prendre les bonnes décisions.
Fondé le 13 décembre
2013, la PSC-CC regroupe plus de 50 organisations à travers le pays.
Cette
plate-forme se donne pour objectif de constituer une force de pression pour emmener l’Etat haïtien à prendre des décisions en faveur de l’environnement,
ainsi que de sensibiliser la population. Et, les structures de la République
dominicaine travaillent aussi dans le même sens.
Jéthro-Claudel Pierre Jeanty
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