Des trottoirs encombrés à Ouanaminthe (Archives)|par Jéthro-Claudel Pierre Jeanty / de Nord-Est Info |
Cette opération a été menée sous la direction du maire titulaire Démétrius Luma. Revolver à la main, en compagnie de plusieurs agents de sécurité surexcités qui fusillent de regard, et sans la présence du responsable du service Urbanisation de l'administration municipale, le maire tentait d'imposer son autorité sur la voie publique.
L'opération faisait suite à
une note en date du 22 janvier qui donnait un délai allant jusqu’au 30 du même
mois à tous les concernés pour se conformer.
« Toutes les installations sur
les trottoirs ou sur les canaux doivent être déplacées. Qu’il s’agit de camion,
échoppe tonnelle et banque de borlette, entre autres », avait précisé la note.
Cette initiative a presque
fait l'unanimité au sein de la communauté. Sur le principe de désencombrement
de la voie publique, bien évidemment!
Mais, la méthodologie, si
toutefois il en avait, laissait à désirer. Car, la brutalité et l'absence du
sens de la mesure étaient au rendez-vous dans la mise en application de cette décision.
Ce qui a provoqué des mécontentements et suscité un peu de résistance au sein
de plusieurs secteurs, particulièrement les chauffeurs de moto-taxi et certains
petits marchands qui réclamaient de la mairie un autre espace pour continuer
avec leurs activités économiques avant même d'être délogés.
De son côté, le maire
Démétrius Luma a été très clair. "Ce n'était pas la mairie qui les a mis là
où ils se trouvent, la mairie n'a pas à les relocaliser", avait-il déclaré
pour se déresponsabiliser face aux motos-taxis, et marchands éparpillés sur les
trottoirs du centre-ville de Ouanaminthe.
Actuellement, en cette fin
du mois de mars, soit près de deux mois après le lancement de l'opération, on
peut constater moins de présences irrégulières sur les trottoirs. Des
contrevenants se sont conformés à l’injonction de l’administration municipale,
tandis que d'autres ont du être contraints par la mairie.
Toutefois, certains secteurs, particulièrement les motos-taxis
continuent d'occuper la voie publique de façon irrégulière et anarchique. En
dépit de ce constat, les descentes des lieux du maire Luma ont cessé depuis
plusieurs semaines.
D'un autre côté, certains
observateurs estiment urgent que la mairie intervient pour rendre les trottoirs
utilisables. Car, les piétons ne peuvent toujours emprunter nombre des
trottoirs à cause qu’ils sont en mauvais état.
Jéthro-Claudel Pierre Jeanty
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