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jeudi 2 octobre 2014

Les 30000 Haïtiens massacrés en 1937 oubliés!

Le président sanguinaire de la République Dominicaine, Rafael Leónidas Trujillo Molina, a ordonné en 1937 d'éliminer physiquement les Haïtiens travaillant dans les plantations de ce pays. Ce massacre est surnommé (Kouto-a) le couteau ou (Kout kouto) par les Haïtiens. Le massacre de 1937 est connu sous le nom de massacre du Persil. De l'ordre de 30 000 Haïtiens, hommes, femmes et enfants, furent tués.

Il se déroula principalement le long de la rive dominicaine de la rivière du Massacre, à Dajabón, cette rivière  marque le tracé septentrional de la frontière entre les deux pays.


Ce jeudi 02 octobre 2014 qui ramène le 77ème anniversaire du massacre de 1937, où 30 000 haïtiens ont été assassinés par le régime sanguinaire de Trujillo, semble ne pas retenir l'attention de la société haïtienne. Dans la ville frontalière de Ouanaminthe (du coté d'Haïti) où furent réfugiés un grand nombre de survivants, aucune activité commémorative n'a pas été identifiée.

Aucune intervention des autorités pour rappeler ce moment si douloureux dans l'histoire du peuple haïtien, pas de cérémonie religieuse, même une gerbe de fleur n'est pas déposée en mémoire des victimes.

Nord-Est Info a parlé avec une survivante habitant à d'Osmond (localité de Ouanaminthe peuplé originellement par des survivants du massacre du persil), elle ne se rappelle pas que ce jeudi 02 octobre 2014 ramène le 77ème anniversaire du massacre dont elle fut échappée miraculeusement et dans laquelle beaucoup des ces proches ont trouvé la mort. Finalement cette société est composée de spécialistes de l'oubli!

«La nation doit se souvenir et honorer la mémoire des victimes. On ne peut les oublier. Il faut lutter contre cette amnésie honteuse qui fait que, jamais, dans notre histoire, aucun gouvernement haïtien n'a songé à organiser une cérémonie officielle pour rappeler ce génocide et honorer les victimes. Je demande solennellement à l'édilité ouanaminthaise de consacrer par un acte solennel, comme un arrêté municipal, le 2 octobre, Jour du souvenir des martyrs de 1937», écrit le spécialiste en droit international des droits de l’homme, Maismy-Mary Fleurant.

«En attendant l'érection d'un mémorial que je voudrais être un mémorial de la paix pour rappeler le passé et dire qu'on ne veut ni de la vengeance, ni du racisme.  Je demande à la communauté de Ouanaminthe de réaliser des activités autour de cette date comme des conférences, des journées de réflexion dans les écoles, des prises de parole à la radio ou même des travaux d'intérêt public. Ces hommes, ces femmes, ces enfants sauvagement assassinés, sont morts parce qu'ils étaient des haïtiens. Haïti ne doit pas les oublier», poursuit-il.


Jéthro-Claudel Pierre Jeanty
jeantyjethro@gmail.com

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