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lundi 16 juillet 2018

Haïti-Conjoncture: La voix du peuple

"Vox populi, vox dei", entendons-nous souvent lors des processus électoraux et lors de certaines prises de décisions où les décideurs changent de position. Ceci c'est pour montrer que les desiderata du peuple sont leur boussole.



Suite aux actes de violence enregistrés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et quelques villes provinces le 06 et 07 juillet 2018, tous les dirigeants du pays se sont brusquement mis à l'écoute du peuple haïtien. Des dirigeants qui se foutaient de la misère des habitants.

D'une part, par peur de se faire prendre en chasse par les habitants en colère et d'autre part, pour sauver leur avenir politique, les parlementaires, particulièrement les députés ont poussé le gouvernement de Jack Guy Lafontant à la démission lors d'une séance d'interpellation à la chambre des députés le samedi 14 juillet en espérant que le gouvernement soit perçu comme l'unique responsable des maux du pays.

Ce qui vient de se produire pourrait être dangereux pour l'avenir du peuple haïtien, dans la mesure où il ne permet pas d'aborder les vrais problèmes du pays d’une manière à en apporter des solutions. Il serait juste suffisant pour calmer les nerfs.

Les autorités du pays devraient de préférence satisfaire les besoins de la population au lieu de chercher à calmer les nerfs en changeant simplement quelques personnes dans l'administration publique.

Beaucoup d'hommes "compétents" se sont succédés à la tête des institutions. Mais, les résultats sont très insatisfaisants. Si on veut avoir des résultats, il faut d'abord changer le système de gouvernance basé sur l'exclusion et l'exploitation des plus faibles. Ce système qui favorise à un petit groupe d’accaparer les ressources du pays et les fonds de l'Etat au détriment de la majorité.

Satisfaire les besoins de la population consiste à donner accès à tous aux soins de santé et à l'éducation, en la création d'emploi et la construction d'infrastructures... C'est à cause de ces manques que les jeunes fuient Haïti par milliers.

Un nouveau gouvernement devra prendre place sous peu. Saura-t-il satisfaire les véritables besoins susmentionnés ?

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