Haïti-gouvernance: Entre les agents du chaos et les mercenaires

Le président Jovenel Moïse | par Jéthro-Claudel Pierre Jeanty / de Nord-Est Info

De nombreux groupes d'hommes et de femmes qui prétendent être importants pour le pays ou vouloir contribuer pour le développement d'Haïti, ne sont que des freins au développement de ce pays. De l'intérieur et comme de l'extérieur, ils tuent toute idée annonciatrice d'un changement réel avant même qu'elle soit transformé en projet.

A l'instar des administrations précédentes, celle du président Jovenel Moïse se trouve entre le marteau et l'enclume, c'est-à-dire entre les mercenaires, d'un côté et les agents du chaos, d'un côté.

A l'intérieur, les traîtres pullulent des projets bidons au sein de la présidence, de la primature et des ministères. A l'extérieur, les opposants stériles sont contre tous les projets des dirigeants. Ils sollicitent rarement de modification ou d'amélioration dans les projets. Ils exigent tout le temps, la suppression, le départ et le renvoi sans proposer de véritable alternative.

Pour être franc, je ne suis pas contre un changement profond dans la gouvernance du pays. Je le souhaite même. Mais, à quel niveau? Pour tenter d'atteindre quel résultat?

Nous ne devons pas nous contenter seulement de changer quelques personnes à la tête de l'administration publique. Nous devons aller au-delà d'un changement de personnes ou de clans politiques. Nous ne pourrons pas mettre le pays sur les rails de développement avec ce système de gouvernance qui permet aux dirigeants de piller si facilement le Trésor public et les ressources du pays.

Sur ce, nombre de ceux qui crient au scandale face aux dérives de l’actuel gouvernement ne seraient pas d'avis. Car, ils ont eux aussi fait leur preuve comme mauvais gestionnaires. L’important pour eux, c’est de pouvoir continuer à profiter des faiblesses de l’Etat pour servir leurs intérêts personnels et claniques.

Pour éviter toute confusion, dans les affirmations ci-dessus je ne tente pas de déresponsabiliser pas le président de la République, les ministres et les parlementaires. Au contraire, je crois qu'ils sont les premiers responsables des malheurs du pays. Car, ce sont eux qui ont pris et qui continuent à prendre les mauvaises décisions qui tendent à enraciner le peuple haïtien dans la misère.

Au lieu de définir et exécuter de grands projets pouvant résoudre les problèmes abordés pour 25 ans, 50 ans, certains dirigeants préfèrent de réaliser des projets bidons et transformer les ministères en des filiales de leurs entreprises, des entreprises de leurs amis ou de leurs patrons.

Pour espérer voir Haïti monter sur la voie du développement, ce qu'on ne peut ne pas changer, c'est ce système de gouvernance.

Le peuple haïtien doit se réveiller pour faire échec à ce jeu de coquins de nos soi-disant leaders et prendre son avenir en main.


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