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mercredi 2 mai 2018

Marche pacifique à Ouanaminthe à l'occasion de la fête de l'agriculture et du travail

Marche à Ouanaminthe, le 1er mai 2018 |par Emile Pierre / de Nord-Est Info
Sous le leadership de la Plateforme Genre du Nord-Est (PGNE), le Groupe Quisqueya, le Sendika Ouvriye CODEVI Wanament (SOKOWA), la Fédération des Planteurs du Nord-Est (FPDNE), entre autres organisations, plusieurs centaines de personnes ont participé à une marche pacifique à Ouanaminthe (commune frontalière du département du Nord-Est d'Haïti), le mardi 1er mai 2018, à l'occasion de la fête de l'agriculture et du travail.


Avec des pancartes en main, les participants ont lancé beaucoup de messages à l'endroit des autorités de l'État, le long du parcours, en vue d'appeler ces dernières à prendre les décisions nécessaires pour pouvoir améliorer les conditions de vie du peuple haïtien. Les messages indexaient le chômage, la misère, l'inégalité sociale, la corruption, l'impunité, etc.

La coordinatrice de la PGNE, Jésula Blanc a mis l'accent sur la corruption et l'impunité qui permettent la dilapidation des ressources du pays, tout en empêchant la création d'emploi.

De son côté, le médecin Hans Pierre Jeanty, un responsable du Groupe Quisqueya, a attiré l'attention des autorités, d’un côté, sur cette situation où les jeunes sont contraints par la misère de fuir le pays, et d’un autre côté, les patrons continuent dans certaines institutions d'exiger une partie de jambes en l'air aux femmes si elles veulent du travail.

Il faut que des mesures soient prises pour redresser à ces situations, ont souligné les organisateurs.

Pour sa part, le responsable de l’Agence de Développement Economique Local Nord-Est/Haïti (ADELNEH), Gahston Saint-Fleur souhait un jour voir que des haïtiens font partir de la direction des ONG internationales présentes dans le pays, comme 85 % des budgets de salaire des institutions du pays devront servir pour payer des pourcentages de 85 % d'employés haïtiens.

Les syndicalistes sont aussi clairs dans leur revendication. Compte tenu de la cherté de la vie, ils réclament un salaire minimum de 1000 gourdes.

Système d'irrigation, banque agricole et valorisation de la production nationale étaient les principales revendications des agriculteurs qui participaient à la marche.

La marche a été terminée sans incident grâce à la vigilance des agents de la Police Nationale d'Haïti (PNH) qui ont fait échec à plusieurs tentatives d'infiltration d'un groupe d'hommes identifiés comme des partisans du pouvoir en place.

À la vielle du 1er mai, soit le lundi 30 avril 2018, lors d'une conférence de presse, les organisateurs étaient pourtant très clairs, en précisant qu'«il n'aura ni vive, ni aba lors de la marche ».

C'était une journée réussite pour les organisateurs en termes de programmation, maintenant la balle est dans le camp de l'État haïtien. On dit souvent les marches et les manifestations réalisées de manière pacifique, n’attirent pas vraiment l’attention des autorités de ce pays. On verra si c'est dans la violence que l'État trouve son plaisir, au point d'ignorer toute revendication faite sans casse.


Jéthro-Claudel Pierre Jeanty et Emile Pierre

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