![]() |
Marche à Ouanaminthe, le 1er mai 2018 |par Emile Pierre / de Nord-Est Info |
Avec des pancartes en main, les
participants ont lancé beaucoup de messages à l'endroit des autorités de
l'État, le long du parcours, en vue d'appeler ces dernières à prendre les
décisions nécessaires pour pouvoir améliorer les conditions de vie du peuple
haïtien. Les messages indexaient le chômage, la misère, l'inégalité sociale, la
corruption, l'impunité, etc.
La coordinatrice de la PGNE, Jésula Blanc
a mis l'accent sur la corruption et l'impunité qui permettent la dilapidation
des ressources du pays, tout en empêchant la création d'emploi.
De son côté, le médecin Hans Pierre
Jeanty, un responsable du Groupe Quisqueya, a attiré l'attention des autorités,
d’un côté, sur cette situation où les jeunes sont contraints par la misère de
fuir le pays, et d’un autre côté, les patrons continuent dans certaines
institutions d'exiger une partie de jambes en l'air aux femmes si elles veulent
du travail.
Il faut que des mesures soient prises
pour redresser à ces situations, ont souligné les organisateurs.
Pour sa part, le responsable de l’Agence
de Développement Economique Local Nord-Est/Haïti (ADELNEH), Gahston Saint-Fleur souhait un
jour voir que des haïtiens font partir de la direction des ONG internationales
présentes dans le pays, comme 85 % des budgets de salaire des institutions du
pays devront servir pour payer des pourcentages de 85 % d'employés haïtiens.
Les syndicalistes sont aussi clairs dans
leur revendication. Compte tenu de la cherté de la vie, ils réclament un
salaire minimum de 1000 gourdes.
Système d'irrigation, banque agricole et
valorisation de la production nationale étaient les principales revendications
des agriculteurs qui participaient à la marche.
La marche a été terminée sans incident
grâce à la vigilance des agents de la Police Nationale d'Haïti (PNH) qui ont
fait échec à plusieurs tentatives d'infiltration d'un groupe d'hommes
identifiés comme des partisans du pouvoir en place.
À la vielle du 1er mai, soit le lundi 30
avril 2018, lors d'une conférence de presse, les organisateurs étaient pourtant
très clairs, en précisant qu'«il n'aura ni vive, ni aba lors de la marche ».
C'était une journée réussite pour les
organisateurs en termes de programmation, maintenant la balle est dans le camp
de l'État haïtien. On dit souvent les marches et les manifestations réalisées
de manière pacifique, n’attirent pas vraiment l’attention des autorités de ce
pays. On verra si c'est dans la violence que l'État trouve son plaisir, au
point d'ignorer toute revendication faite sans casse.
Jéthro-Claudel Pierre Jeanty et Emile Pierre
Jéthro-Claudel Pierre Jeanty et Emile Pierre
Aucun commentaire:
Publier un commentaire