La commune
de Ouanaminthe n’a pas réussi le test de promouvoir son potentiel culturel, au
cours de la fête de la Notre-Dame de l’Assomption pour cette année 2015, l’un
des plus grands rendez-vous culturels de la région. 15 août est le jour
officiel de cette sainte patronne adoptée par plusieurs communes du pays.
Les autorités
locales et d’autres acteurs de la communauté ont ignoré carrément des
activités qui mettent en valeur la culture du pays et qui encouragent les intellectuels
de la zone, et les femmes et les hommes des arts (acoustiques, plastiques…) à
produire.
A l’instar
de la 3ème édition de la manifestation culturelle «Culture pour tous», qui a été réalisée pour cette année sur le
thème «l’Afrique et Nous», du 10 au 15 août 2015».
Pour cette
année, les organisateurs (la troupe Soleil Nègre, dirigée par Leonard Jean, professeur de théâtre;
Bleu et Rouge Production, dirigée par Edris Fortuné, cinéaste et peintre; et
Layitedans, par Berthony Jean Richelieu Lanot, étudiant finissant en direction théâtrale
à l’Universitad Autónoma de Santo Domingo ‘’UASD’’) visaient, au moyen de danses,
théâtres de rue, exposition de livres et peintures, projection de films
documentaires, et de conférence-débats,
entre autres, pour faire connaitre aux participants, l’histoire, la littérature et
les valeurs des peuples africains.
«Comment
vivre les Africains? Et quelle connexion existe-t-elle entre eux avec nous?»,
entre autres, questions que des Haïtiens, qui vivaient pendant un certain
temps dans des pays du continent africain, devraient répondre durant les conférence-débats.
Mais, faute de moyen financier et autres difficultés, ce menu chargé a été écarté. Les organisateurs ont dû se contenter à exposer les photos des éditions passées de «culture pour tous» et des photos des activités réalisées le 18 mai de cette année, et quelques danses du rythme vaudou.
Mais, faute de moyen financier et autres difficultés, ce menu chargé a été écarté. Les organisateurs ont dû se contenter à exposer les photos des éditions passées de «culture pour tous» et des photos des activités réalisées le 18 mai de cette année, et quelques danses du rythme vaudou.
«Nous sommes
des Africains en plein cœur de la Caraïbe», a lancé le président de Layitedans, Berthony
Jean Richelieu Lanot, qui invite les autorités locales à se mettre ensemble
aves ces groupes pour rehausser l’éclat de la culture à Ouanaminthe. «Elles
(les autorités locales) considèrent Layitedans comme une entité à part dans la
patronale de Ouanaminthe », regrette Lanot.
Pour cette
année 2015, la fête patronale de Ouanaminthe n’a pas réussi à réunir la grande
foule. Sur les causes de la faible participation des pèlerins, monsieur Lanot
reste perplexe. «Est-ce parce qu’il n’y avait pas assez d’argent pour la réalisation
des festivités ou c’est parce que le nouveau conseil exécutif intérimaire est inexpérimenté
et ne sait pas encore comment fonctionner les gens?», s’interroge-t-il.
Cependant, il
se montre convaincu que si les responsables consacrent plus de temps pour
la planification, on aura une meilleure fête l’année prochaine.
Le
philosophe et spécialiste en Droits de l’Homme, Smith Augustin s’est demandé l’année dernière
dans les colonnes du quotidien Le Nouvelliste, «Qui veut la mort de la culture
à Ouanaminthe?», en constatant, d'un côté, les efforts consentis par le trio: Soleil Nègre,
Bleu et Rouge Production et Layitedans pour rehausser l’éclat de la culture
dans cette ville frontalière du département du Nord-Est, et d’un autre côté, l’indifférence
et l’insouciance des acteurs qui devraient être des supporteurs de ces
activités.
Espérant, un
an après, l’auteur a déjà trouvé une réponse à sa question. Car, les «tueurs de
culture» et les causes de cette marche vers la «mort de la culture» seraient plus
visibles.
En 2015,
encore, les gens se sont contentés de quelques prestations musicales, sous
l’étiquette d’activité culturelle.
Des artistes
qui ont performé au festival, quoique au rabais, qu’à organisé la mairie de
Ouanaminthe, ont dû faire des dénonciations publiques pour recevoir leur
salaire. Le gouvernement central aurait donné une subvention de 700 mille
gourdes pour l’organisation de la fête, une information qui n’est ni confirmée
ni infirmée par les autorités locales.
Ce festival
a débuté le 13 et a pris fin le 15 août 2015.
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