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mardi 29 avril 2014

Les dessous des protestations pour reclamer du courant électrique dans le Nord-Est

Depuis l'ouverture du central de l'Electricité d'Haïti (EDH) à Chivery (Commune de Fort-Liberté) au début de l'année 2012, pour électrifier le département du Nord-Est, les clients ne cessent d'exprimer leur insatisfaction pour le service reçu.

Pour faire passer son point de vue, la population  utilise: les émissions "libre tribune", des écriteaux à travers les rues, des manifestations pacifiques et violentes.

De leur coté, pour calmer l'ardeur des protestataires, des autorités (bien placées) font souvent des promesses qui ne tiennent pas debout, de l'électricité 12 heures sur 24, 16/24, et même 24/24.

Rodolph Joazile, et David Bazile, respectivement Ministre de la Défense et Ministre de l’Intérieur, d'alors, ont affirmé au mois de janvier dernier que le contrat d'électrification de Ouanaminthe 24 heures sur 24 via le réseau de Caracol vient d'être signé.

Pour les autorités locales, elles affichent un silence complice, selon certains Nordésiens.

Des opposants du gouvernement, à l'instar du sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé, expliquent que, des hommes d'affaires, proches du gouvernement, veulent acheter à un prix dérisoire le courant de la compagnie ENREKA pour la revendre à un prix exorbitant aux consommateurs. Selon eux, c'est ce qui empêche à ENREKA d'alimenter la population.

C'est dans cette situation d'impatience et de confusion, les gens s'affolent pour avoir un peu de lumière.

Les grèves, à Ouanaminthe, rachètent le gouvernement haïtien face au gouvernement dominicain

Au cours de l'année 2013 le gouvernement haïtien a interdit la rentrée des produits avicoles dominicains sur le territoire national, en raison de la présence de la grippe A(H1N1) en République Dominicaine.

Faisons remarquer que, les produits dominicains en destination d'Haïti sont de mauvaises qualités.

A la levée de cette interdiction, sous la pression des Dominicains, pendant le dialogue binational, Haïti a exigé que ces produits soient certifiés. Il semblerait que les Dominicains n'ont respecté leurs engagements.

Avec ou sans autorisation, les produits dominicains, de très mauvaises qualités, ont été toujours accédés au marché haïtien.

Et, Haïti est économiquement et diplomatiquement trop faible pour tenir tête face à la République Dominicaine.

Les grèves, qui se multiplient à Ouanaminthe, qui rendent difficile l'importation des produits dominicains, peuvent servir comme un bon prétexte pour racheter le premier Ministre haïtien, Laurent Lamothe, face au Ministre de la présidence dominicain, Gustavo Montalvo.

Pendant combien de temps, un tel argument pourrait-il être prévalu? Aucune idée.

Quel sera le sort de EDH?

Le réseau de l'EDH dans le département du Nord-Est cèdera-t-elle une partie de sa clientèle au groupe (privé) ENREKA, ou EDH sera simplement privatisée par ce dernier? EDH augmentera-t-elle sa capacité de production pour alimenter correctement le département?

Aucune précision n'a été fournie par les autorités, en ce sens.

Ce qui est certain, la majorité de la population accepterait n'importe quelle décision, sauf le black-out.

Le délégué départemental, Hugo Charles,déclare que le gouvernement haïtien vient de signer l'accord pour ajouter les communes de: Ouanaminthe, Ferrier, Fort-Liberté, sur la liste de: Trou-du-Nord, et Terrier Rouge, qui devraient être alimentées par ENREKA, bientôt. La commune de Caracol est déjà desservie par ENREKA.

Nord-Est à genoux

Le peuple haïtien est généralement allergique, ou était allergique, avec l'idée de privatisation des entreprises publiques.

Vue, la permanence du mauvais service de l'EDH dans le département du Nord-Est, qui fatigue et irrite les esprits, et qui court-circuite les appareils électroménagers, une frange de cette même population appelle à la liquidation de EDH.

Pour arriver à la privatisation du réseau de l'EDH dans le département du Nord-Est, les chocs, du courant instable et irrégulier, de la surtaxation, d'absence de techniciens pour résoudre les pannes, et d'intervention brutale de la police nationale et de la MINUSTAH ne sont plus nécessaires. La population a déclaré forfait.

Des politiciens essaient de tirer leur épingle du jeu

Sans même pouvoir influencer les protestataires, des politiciens (profiteurs) ont défilé, lors du passage de la commission ministérielle à Ouanaminthe en janvier dernier, pour s'auto-acclamer comme des leaders conséquents, le dernier recours pour rétablir la paix à Ouanaminthe, dénonce M. Amos Noël.

Dans leurs (Bases), ces politiciens se vantent d'avoir le contrôle des protestataires. Mais, sans pouvoir empêcher, qu'une bouteille soit brisée, qu'un pneu soit enflammé, qu'une barricade soit dressée.

Pourtant, à l'abri de (la chaleur du béton), en compagnie des autorités du gouvernement central, ils se font passer pour les maitres de Ouanaminthe.

Ces manifestations présentent une (belle) occasion pour soutirer des avantages personnels et mesquins.

Où est la commission de suivi?

Pour maintenir la paix à Ouanaminthe, la commission créée par Rodolph Joazile et David Bazile, avait pour tache de faire la liaison entre le gouvernement central et la population.

A la reprise des protestations au mois d'avril, même un appel au calme n'a pas été lancé par cette commission.

La mission de cette dernière est-elle modifiée? Certainement pas.
Et pourquoi ce silence? Aucune idée!

La commission a fait sa dernière intervention publique au début du mois de mars, au moment où ses membres intégraient une équipe pour recenser les ménages non-électrifiés à Ouanaminthe. Cette équipe est employée par le Ministère de l'Energie.



Jéthro-Claudel Pierre Jeanty



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