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vendredi 20 janvier 2017

Jovenel Moïse donne sa version des faits sur le rapport de l'UCREF

Le président élu Jovenel Moïse est monté au créneau ce mercredi pour tenter d’aplanir son chemin vers le palais national, miné par un rapport de l’Unité centrale de renseignements financiers (UCREF). Si le document conclut qu’il est « possible que Jovenel Moïse « manipule des fonds qui n’ont rien à voir avec ses entreprises », l’intéressé rejette tout en bloc.

Jovenel Moïse, qui revient de son premier voyage en République dominicaine, objecte que « quelqu’un peut avoir été payé pour ce job », ce en référence à l’éventuelle erreur de devise de l’UCREF concernant l’un des 14 comptes analysés. En effet, si l’instance de contrôle affirme que le compte # 0340 000 272 appartenant à Jovenel Moïse est en dollars, une attestation de la BNC/RDM/16/17, dont on ignore les signataires, indique en revanche que ce compte est en monnaie locale.

Annonçant avoir déjà contacté ses avocats pour obtenir réparations, Jovenel Moïse promet également de renforcer les institutions dès son entrée au palais. « Comme président de la République, je vais faire en sorte que la loi soit respectée, et je vais renforcer les institutions. A partir du 8 février les institutions faibles se verront dans l’obligation d’être fortes afin de cesser de mentir sur les citoyens. Tous les citoyens ont le droit de travailler et de devenir riches, car la richesse est une vertu », a-t-il assené.

Jovenel Moïse met en avant son succès et souligne qu’il a tout construit grâce au crédit. « Je viens de très loin avant d’embrasser une carrière politique et de devenir président de la République. J’ai fait mon chemin au nom de la transparence et de l’honnêteté. J’ai obtenu mon premier prêt de 700 000 HTG en 1997. Et depuis, tout ce que j’ai réalisé dans ma vie, je l’ai fait grâce au crédit », a-t-il déclaré, soulignant avoir obtenu des prêts de toutes les banques du pays, à l’exception de Citibank.

Cependant, souligne-t-il, on n’a jamais procédé à la saisie de mes biens. « C’est dire que je suis un bon payeur », pavoise-t-il, affirmant que certains prêts sont déjà acquittés et d’autres ne le sont pas encore.

Jovenel Moïse s’appuie sur un passage biblique pour souligner que sa réussite peut faire des jaloux. « La jalousie rend l’homme méchant », balance-t-il.

Le futur occupant du palais national promet de s’attaquer au « système de l’exclusion ». Car, dit-il, il ne faut pas que ce soit l’origine ou l’ascendance familiale de quelqu’un qui détermine son lendemain. Il pense que l’avenir doit être esquissé à partir des capacités intellectuelles et de leadership. « Ma réussite est un exemple pour chaque Haïtien qui vient de loin comme moi. N’importe lequel d’entre vous peut devenir riche, président […] », s’est-il exclamé.

Sur l’acquisition de plus de 40 véhicules neuves soulignée dans le rapport, Jovenel Moïse indique avoir monté un plan d’affaires pour construire une usine de fabrication d’eau traitée en vrac de 129 000 gallons. Il explique avoir contracté un premier prêt chez SOFHIDES, un deuxième de la BNC et ensuite il a obtenu un crédit interne chez un concessionnaire de véhicules. « Nous avons acheté 19 à crédit interne et environ 24 à crédit bancaire », a-t-il expliqué, soulignant qu’il a vendu la compagnie et remboursé les prêts grâce aux bénéfices générés par l’usine. Sur la démarche des sénateurs Chéramy, Cassy, Pierre et Beauplan, réclamant l’aboutissement de ce dossier avant son investiture, Jovenel Moïse demande sèchement que le Sénat et la justice fassent leur travail.


Texte: http://lenouvelliste.com/article/167452/rapport-de-lucref-jovenel-moise-donne-sa-version-des-faits
Photo: http://www.journal509.com/wp-content/uploads/2015/11/151022-presidential-candidate-jovenel-moise-of-3548211.jpg


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