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samedi 31 décembre 2016

Le commissaire du gouvernement Pelinos Mompremier à l’assaut contre la délinquance infantile

Le commissaire du gouvernement, Pelinos Mompremier (photo d'archives) | par Jéthro-Claudel Pierre Jeanty / de Nord-Est Info
Le commissaire du gouvernement de Fort-Liberté, Pelinos Mompremier déclenche depuis le 18 décembre 2016 une lutte contre la délinquance des mineurs dans le département du Nord-Est, apprend le journal Nord-Est Info.

Sous la direction du commissaire du gouvernement, une équipe composée d’agents de l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherche (IBESR) et de la Police Nationale d’Haïti (PNH) effectue des visites surprises, surtout pendant la soirée, dans les boîtes de nuit, les bordels, les places publiques et les hôtels.

Le dimanche 18 décembre, les autorités ont arrêté 20 mineurs dans les boîtes de nuit dans la commune frontalière de Ouanaminthe.

Le samedi 24 décembre, l’opération à débuté vers les 7 heures du soir et a pris fin le lendemain vers 2 heures du matin. Ce jour là, 17 personnes dont 14 mineurs, 2 majeurs qui étaient en compagnie de mineures et le propriétaire d’un bordel ont été arrêtés.

Le troisième jour de l’opération a mené les autorités dans la commune de Trou-du-Nord, où 9 mineurs et un majeur ont été arrêtés.

Dans cette commune, le commissaire a ordonné la fermeture d’un bordel, estimant que ceci fonctionne en pleine violation des droits des enfants. « Dans une cour où habite une famille, le propriétaire implante un bordel, sous une tente de 11 chambres, un peu à côté de sa maison. Le plus étonnant dans l’affaire, c’est que le propriétaire loge 3 mineures dans une chambre sous la tente, au milieu des prostituées. Les enfants sont âgés respectivement de 3 ans, 6 ans et 9 ans », s’indigne le commissaire du gouvernement qui a fait savoir qu’un mandat est décerné contre le propriétaire de ce bordel.

« Parmi les mineurs arrêtés à Trou-du-Nord, on compte des enfants de 10, 11 ans », a fait savoir commissaire Mompremier, lors d’une interview en exclusivité au journal Nord-Est Info, le 27 décembre 2016.

Après avoir emmené les mineurs au commissariat de la zone pour remplir les formalités, les autorités les conduisent dans un centre d’accueil pour enfants, où ces mineurs passent la nuit. Le lendemain, le commissaire du gouvernement autorise à leurs parents de les récupérer après une séance de formation animée par l’IBESR à l’attention de ces mineurs. Cette formation vise à sensibiliser ces contrevenants des dangers qu’ils encourent en se livrant à la débauche et en fréquentant ces endroits réservés strictement aux adultes.

Quand aux majeurs, ils passent la nuit en garde à vue.

« Je permets aux majeurs de regagner leur liberté, le lendemain. Toutefois, je les ordonne de se présenter au parquet », informe commissaire Mompremier qui a aussi fait savoir que les contrevenants pourraient éviter une poursuite judiciaire.

Afin d’éviter toute récidive sans sanction, le commissaire du gouvernement envoie les dossiers au cabinet d’instruction.

« La première phase de l’opération est une sorte d’alerte sur le danger de la délinquance juvénile et infantile», déclare le chef du parquet de Fort-Liberté.

« Après cette phase où le parquet fait preuve de clémence, tout contrevenant connaîtra les rigueurs de la loi », a averti Pelinos Mompremier qui s’engage à poursuivre avec cette opération tant qu’il reste à la tête du parquet. Une opération qui couvrira les 13 communes du département du Nord-Est.

Interrogé par Nord-Est Info sur les motifs de cette campagne, le commissaire Mompremier témoigne, d’une part, « J’ai finalement décidé de travailler sur ce dossier, qui était déjà dans mon agenda, suite à la recommandation d’un journaliste de Ouanaminthe, au mois de juillet 2015 lors d’une rencontre avec des organisations de défense et de promotion des droits des femmes, sur la priorité que les institutions concernées devraient accorder à la lutte contre le phénomène de délinquance infantile et juvénile qui se développe dans le Nord-Est » et d’autre part, le commissaire du gouvernement déclare que « Ce phénomène est une menace pour la société ».


Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

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