Translate

mardi 3 juin 2014

La POHDH prend acte de la violation des droits des ouvriers à la CODEVI et à Caracol

Abellard Mérisier, Responsable de projet de POHDH
La Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) a organisé un forum départemental sur "le respect des droits économiques, sociaux et culturels dans les industries de la sous-traitance du Nord-Est".

Des employés du Parc Industriel de Carcol, de la Compagnie de Développement Industriel (CODEVI) et des membres d'organisations communautaires de base ont pris part à ce forum., réalisé au local de la Fondation Gélin Raphaël, à Ouanaminthe (Nord-Est), au cours du week-end dernier.

Ces employés de la sous-traitance critiquent le mauvais traitement qu'ils sont en train de subir dans ces entreprises.

Jacquelin Pierre, un ouvrier de la CODEVI, dénonce les responsables de cette compagnie qui infligent toutes sortes d'abus et de méchancetés aux Haïtiens. La CODEVI résister à embaucher les femmes. Les responsables prennent comme prétexte, les femmes ne peuvent travailler quand elles sont nourrices, déplorent Jacquelin Pierre.

L'agression sexuelle, à l'encontre des femmes Haïtiennes, est monnaie courante à la CODEVI. Joceline Magloire dénonce certains responsables qui veulent avoir de relation sexuelle avec les Haïtiennes avant de les embaucher. Pour atteindre cet objectif, ils multiplient les rendez-vous, ils humilient les postulantes afin de baisser leur moral au plus bas niveau, puis vient la demande de relation sexuelle.

Les ouvriers soupçonnent que l'eau, dont les responsables de la CODEVI mettent disponible pour les Haïtiens, est puisée dans la rivière du Massacre. Tandis que les ouvriers Dominicains ont accès à de l'eau portables. Pour faire la démarcation, chaque peuple (Haïtien, Dominicain) doit se procurer son eau dans des endroits séparés, dénoncent des ouvriers Haïtiens.

Les ouvriers sollicitent la présence d'ingénieur d'État dans les compagnies pour évaluer la qualité de leur travail et aider à fixer le salaire. Ils dénoncent le fait, que dans ces industries, les patrons fixent le salaire selon leur gré.

*Marie Charles, une femme dans les soixantaines, dénonce les conditions difficiles de travail au Parc Industriel de Caracol. Elle a fait savoir que les ouvriers doivent tenir debout de 7 heures AM jusqu'à 4 heures PM. Même les policiers qui sont entraînés pour évoluer dans situations difficiles, ne supporteraient pas de telle condition, poursuit M. Charles.

Le problème de transport, d'assurance vieillesse et de santé sont, entres autres, dans la longue liste de doléances de ces ouvriers de la sous-traitance du département du Nord-Est.

La responsable de projet de POHDH, Djérie Abellard Mérisier, a déclaré que les responsables de la CODEVI et du Parc Industriel de Caracol ont réfusé de collaborer dans cette enquête sur les conditions de travail des ouvriers. Mais, grâce aux témoignages des ouvriers, POHDH est bien informée sur ce qui se passe véritablement dans ces entreprises.

Mme Mérisier a dit qu'elle prend acte de la violation des droits des ouvriers à la CODEVI et au Parc Insdustriel de Caracol. Elle promet que la POHDH présentera le résultat de cette enquête aux plus hautes autorités du pays, afin qu'elles prennent connaissance de cette réalité.

* Les noms des ouvriers utilisés dans cet article sont des noms d'emprunt.



Nord-Est Info

Aucun commentaire:

Publier un commentaire