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jeudi 13 octobre 2016

Un réseau de voleurs de bœufs mis en déroute dans la commune de Mont-Organisé

Quelques uns des boeufs (volés) retrouvés par les autorités. Au commissariat de Mont-Organisé, le 9 octobre 2016| par Jéthro-Claudel Pierre Jeanty | de Nord-Est Info
Les autorités policières et judiciaires de la commune de Mont-Organisé, dans le département du Nord-Est, ont mis en déroute un réseau de voleurs de bœufs, au cours de la première semaine du mois d’octobre 2016, apprend-on au journal Nord-Est Info.


Une personne arrêtée, une dizaine de mandants décernés et 19 bœufs ont été récupérés à partir du 9 octobre 2016.

Informés de la présence des bœufs dans le commissariat de Mont-Organisé, plusieurs dizaines de paysans, habitants de Mont-Organisé pour la plupart, se présentaient sur les lieux dans l’espoir de retrouver leurs bétails qui ont été perdus.

Rosemène Melostène qui a perdu son bœuf depuis huit mois se réjouit de l’avoir récupéré.
La veuve et mère de quatre enfants qui vit de l’agriculture de subsistance affirme qu’elle ne possède que ce bœuf.

D’autres paysans qui n’ont pas trouvé leur bétail gardent encore l’espoir grâce aux recherches des autorités et à la puissance de Dieu.

Le commissaire du gouvernement au parquet de Fort-Liberté, Pelinos Mompremier et le substitut Luckner Toussaint se sont rendus à Mont-Organisé, le dimanche 9 octobre, pour recueillir toutes les informations nécessaires dans le cadre de l’enquête du parquet. Au cours de cette journée, les autorités ont aussi confié la garde de cinq bœufs aux prétendus propriétaires.

Considérant l’ampleur des vols, le maire adjoint Marquez Aristil qualifie de « cyclone » la situation.

« Certaines personnes prennent le malin plaisir pour voler les bœufs, les chèvres et les récoltes des paysans afin de devenir riches », dénonce le maire qui se montre déterminer pour combattre ce phénomène.

Le  maire adjoint, Marquez Aristil a félicité les autorités policières et judiciaires pour leurs dévouements dans la recherche des détails des paysans emportés par les voleurs.

Les malfrats qui ont amplifié leurs activités depuis quelques années, effectuent une sorte rotation avec les bétails volés. « Les bœufs volés à Ouanaminthe, Capotille et à Dajabón (République dominicaine) sont vendus à Mont-Organisé et Carice, et vis-et-versa ».

« Moi personnellement, j’ai envie de faire l’élevage. Mais, je ne peux pas », témoigne Aristil. « Ce phénomène provoque une rareté de lait dans la commune », poursuit-il.

La mairie de Mont-Organisé viserait maintenir la police nationale en haleine afin d’enrayer  définitivement ce phénomène.

Le maire a sollicité plus de rigueur au niveau de l’appareil judiciaire pour pouvoir combattre le phénomène de vol. « Des fois, des bandits mis sous les verrous par la police retrouvent la liberté sans même passer devant un juge. Cette situation est dangereuse ni pour les policiers qui traquent les bandits, ni pour la  société », explique Aristil.

De son côté, le commissaire du gouvernement Pelinos Mompremier avance que ce problème est résolu depuis quelque temps au parquet de Fort-Liberté.

Le démantèlement de ce réseau de voleurs serait le fruit d’une collaboration entre les policiers et la population.

« Après qu’une cinquantaine d’habitants ont porté plainte, la police pourchasse les voleurs qui sont actuellement en cavale. Un d’entre eux est arrêté pendant qu’il tentait de prendre la fuite. Il a une jambe fracturée, et ce dernier reçoit des soins dans un centre hospitalier à Cap-Haïtien (département du Nord) », a-t-il fait savoir.

Etant informés de l’opération de la police, les gardeurs des bœufs volés relâchent les bétails à travers les rues avant d’être récupérés, pour la plupart, par les autorités.

« Au parquet de Fort-Liberté, nous déclarons la guerre contre tous les individus qui refusent de laisser les paysans faire l’élevage », lance Pelinos qui appelle toutes les autorités policières et judiciaires du département du Nord-Est à faire preuve de vigilance dans ce dossier.

Pour sa part, le substitut Luckner Toussaint a fait savoir que des avis de recherche seront lancés contre les présumés voleurs qui prennent la fuite.

Le substitut a fait remarquer que les malfrats falsifient les étampes et truquent les «zanno» (boucles d’oreille) afin de pouvoir continuer avec l’élevage des bétails volés. Sur ces points, il serait nombreux les membres de CASEC et agents vétérinaires du Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) à être impliqués dans ces activités illicites.


Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

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