Le jeune Jhony Valmir a repoussé les limites

Jhony Valmir dans les bras du président Jovenel Moïse

Dans un pays où l'acculturation est primée, la bienséance, le respect mutuel, l'amour de la patrie, la moralité et l'amour pour l'éducation sont en train d’être remplacés par le rabòday, le bòdègèt et le rap kreyòl ou afrolokal, on ne peut pas parler d'une croissance éducative.


Malgré tout, le jeune Jhony Valmir vient de montrer qu'on peut compter sur des élèves de nos jours.

Il est né le 28 décembre 1998 d’une famille modeste qui contient 5 enfants à Trou-du-Nord commune du département du Nord-Est. Jhony Valmir est le troisième de sa famille, son père est mort depuis qu'il était tout petit. Il a fait ses études primaires à l'école congréganiste St Dominique Savio de Trou-du-Nord.

A cause du faible capacité économique de sa famille, le jeune Valmir n’avait pas eu la chance de fréquenter un collège. C'est pourquoi il a fait ses études secondaires au lycée national Henry Christophe de Trou-du-Nord. Sur les épaules d'une mère courageuse, Mme Gerson Germain née Lumène Valmir, il a pu terminer ses études classiques en devenir lauréat national aux examens d'État, de fin d’étude, 2016-2017.

Dans la cérémonie "Remise des primes de l'excellence" organisée le mardi 26 septembre 2017 dans le centre convention de la Banque de la République d’Haïti (BRH), en présence du président de la république, Jovenel Moïse ; le premier ministre, Jacques Guy Lafontant ; le ministre de l'éducation nationale, Pierre Josué Cadet Agenor et autres personnalités politiques, Jhony Valmir était à l’honneur où il a prononcé son discours.

Son rêve le plus cher c'est de devenir ingénieur industriel, fait-il savoir.

Après cette cérémonie où les grands prélats se sont réunis et prononcés des discours pour vanter les jeunes qui prennent leurs études au sérieux, spécialement l’originaire de Trou-du-Nord, se donneront-ils la peine de les fournir l’encadrement nécessaire pour les permettre de  concrétiser leur rêve ?

Jhony Valmir est le symbole de courage, de détermination et un exemple pour les élèves haïtiens.

Vive une jeunesse éduquée, vive le Nord-Est !


Emile Pierre