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jeudi 18 juillet 2019

Intolérance et stratagème politique en Haïti: Le cas du dossier Kita Nago

Parmi tous les vices qui empêchent au peuple haïtien de prendre conscience de son état et de son environnement, les compatriotes doivent se dépouiller d'au moins deux d'entre eux pour pouvoir espérer sortir le pays de ce merdier politique, économique et social dans lequel on vit. Si non, Haïti pataugera encore longtemps dans la merde.


Il s'agit de la tendance à diaboliser tout ce qu'on ne comprend pas, tout point différent du sein, particulièrement s'il vient d'un autre Haïtien et aussi la tendance à jeter systématiquement les causes de son échec sur le dos des autres.

Prenons le cas du dossier Kita Nago. Un tronc d’arbre que des milliers de personnes ont transporté sur leurs dos, de Les Irois (département de la Grand'Anse) à Ouanaminthe  (département du Nord-Est), soit 700 kilomètres.

Cet exercice de mise en commun a prouvé que l'unité nationale est possible, selon les initiateurs. Cependant, selon les détracteurs, cela est source de problèmes pour le peuple haïtien.

Des "individus non identifiés" viennent de bruler le bois dans la nuit du 11 juillet 2019. Dès le début de l'initiative en 2012, des secteurs ont manifesté leur animosité.

this Le secteur religieux
Cette initiative est une source d'inspiration pour de nombreux pasteurs protestants. Ce symbolisme est étiqueté de satanique dans de nombreuses prédications. "C'est de l'idolâtrie", lancent certains.

"A cause de Kita Nago, Haïti va subir la colère de Dieu", ont claironné certains. Ces derniers ont souhaité la destruction du tronc d'arbre.

Depuis l'année 2013, n'importe où sur le territoire une catastrophe est produite, il y a toujours un pasteur pour faire porter le chapeau à Kita Nago.

Un acharnement qu'on ne trouve pas face aux sectes religieuses que les étrangers amènent en Haïti.

De son côté, Harry Nicolas, initiateur de Kita Nago a toujours laissé entendre que ce symbolisme d'unité nationale n'a rien de religieux. "Ce n'est qu'une initiative prouvant que les Haïtiens peuvent s'unir pour accomplir de grands projets".

La politique et la superstition
Dans le milieu politique, Kita Nago ne laisse pas indifférent.

Certains opposants au régime PHTK tentent de rendre Kita Nago responsable de leur incapacité pour renverser le président Jovenel Moïse. Selon eux, "l'initiative était un rituel pour maintenir au pouvoir l'ancien président Michel Joseph Martelly. Ce même sortilège jeté sur le peuple haïtien continue de le maintenir dans la soumission et l'empêche de se révolter contre l'actuel président Jovenel Moïse".

Depuis environ un an, des opposants du pouvoir appellent à la destruction de Kita Nago, lors d'émissions de radio dans la capitale de Port-au-Prince.

Les détracteurs accusent le tronc d'arbre d'être responsable de la dévaluation de la gourde face au dollar, de l'insécurité qui sévit dans le pays, de l'ouragan Matthew qui a détruit la région Sud du pays, entre autres.

Pour démentir ces accusations qu'il qualifie de sans fondement, Harry Nicolas a attiré l'attention sur le fait que Kita Nago serait aussi indexé dans le tremblement de terre du 12 janvier 2010 si l'initiative était prise avant.

A tous les politiciens qui cherchent des artifices pour se justifier pour l'échec dans leur quête de reversement du président Jovenel Moïse, il faut les dire c'est parce qu'ils sont aussi incompétents, corrompus et anti-peuple que les dirigeants actuels que les compatriotes ne veulent pas se sacrifier dans une bataille qui va chasser des profiteurs à la tête du pays pour permettre à d'autres profiteurs de venir continuer à les enfoncer dans la misère en continuant la dilapidation des maigres ressources du pays.

Soulignons que nombreux de ceux qui veulent actuellement se faire passer pour des révolutionnaires étaient au pouvoir et sont actuellement au pouvoir, pour la plupart (des sénateurs, des députés et autres fonctionnaires).

Et, quel est leur bilan?

Ces soi-disant révolutionnaires se sont enrichis et le peuple, de son côté, n'a récolté que des discours démagogiques et incohérents au fil des années.

C'est pour cela que la jeunesse a choisi la voie pacifique avec le dossier Petro Caribe au lieu du "dechoukay", en dépit de l'échec flagrant de l'équipe dirigeante.


Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

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