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| Melle Bertrice Joseph, directrice (symbolique) du Programme du Nord-Est de Plan International Haïti, dans son discours, le 11 octobre 2017 | par Jéthro-Claudel Pierre Jeanty / de Nord-Est Info |
Cette journée est célébrée depuis à partir de 2012. Le thème retenu pour cette année est « Tifi gen pouvwa ».
Le 11 octobre, l’organisme international a organisé à Fort-Liberté (chef-lieu du département du Nord-Est), une causerie intergénérationnelle autour des droits des filles, avec la participation de plusieurs de ses partenaires, dont le ministère à la condition féminine, le ministère de l’éducation nationale, l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherche (IBESR), la Brigade de Protection des Mineurs (BPM). Plusieurs écoles ont aussi envoyé des délégations composées exclusivement de filles, a-t-on constaté.
L’un des objectifs de cette causerie est de mobiliser les partenaires de Plan International Haïti sur le mouvement « BIAAG-Parce que je Suis une Fille » afin qu’ils puissent s’engager dans la lutte, pour que les adolescentes apprennent et soient capables de développer leur potentiel de vie en incluant leurs influences en tant que décideuses au niveau de leurs communautés.
« La campagne Parce que je Suis une Fille a été débutée en 2012, pour être transformée en un mouvement à partir de l’année 2015. Ce mouvement vise à faire la promotion d’une éducation de qualité et de l’autonomisation des filles », a souligné Sherly Pierre Pierre-Louis, responsable de droits des enfants et participation des jeunes à l’Unité de programme du Nord-Est de Plan International Haïti.
Lors de la causerie du 11 octobre, après les propos de bienvenue et l’hymne national, la tribune a été gravie par la jeune Melle Bertrice Joseph qui occupait symboliquement le poste de directrice de l’Unité de Programme du Nord-Est de Plan International Haïti.
Dans ses propos de circonstance, Melle Bertrice Joseph a rappelé que « Les récentes études en Haïti : EMMUS et autres montrent que 18% des adolescentes dans le Nord-Est ont déjà un enfant ».
Cette situation a un impact négatif sur l’éducation des adolescentes et le niveau de pauvreté des communautés.
« La majorité des déperditions scolaires constatées en milieu rural est en rapport soit à la grossesse précoce soit à une tache ménagère trop souvent allouée aux filles. En conclusion, les filles vont à l’école mais n’y restent pas », avance Joseph qui vante les interventions de Plan International Haïti pour solutionner ces problèmes.
Elle a aussi plaidé, auprès des acteurs concernés, en faveur de la définition d’une politique qui permettrait un véritable épanouissement des filles.
Les thèmes « Les droits des filles à une santé sexuelle saine et reproductrice », « Les filles ont droit à une éducation de qualité pour leur savoir-faire et leur savoir-être » et « Les filles dans l’entreprenariat pour leur autonomisation » ont été présentés respectivement par les conférenciers Isnelle Decome, Uma Jean-Baptiste et Ivens Louius.
Et, dans la dernière partie de la causerie, des adolescentes se sont engagées à répliquer les connaissances acquises auprès d’autres filles qui n’avaient l’opportunité de participer dans l’activité, faire la promotion des droits et la nécessité de l’autonomisation des filles.
Jéthro-Claudel Pierre Jeanty
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