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lundi 2 octobre 2017

80è anniversaire du massacre Kout Kouto: Des artistes haïtiens et dominicains œuvrent pour la paix

Mural de commémoration du 80è anniversaire du massacre de 1937 | par Jéthro-Claudel Pierre Jeanty / de Nord-Est Info
En dépit qu’une partie très puissante de l’élite de la République dominicaine attise le sentiment anti-Haïtien, des groupes d’Haïtiens et de Dominicains ne cessent de nourrir l’espoir d’un avenir de paix et de solidarité entre les habitants de l’île.


Parmi eux, on compte Azueï, un regroupement de musiciens, de peintres et de cinéastes haïtiens et dominicains. Cette structure fait la promotion du vivre ensemble entre les deux peuples.

Le 29 septembre 2017, les membres du regroupement étaient à Dajabón (province de la République dominicaine et frontière avec Ouanaminthe du côté d’Haïti) pour faire un mural en mémoire des victimes du massacre Kout Kouto (en créole), appelé Perejil (en espagnol) où environ 20 mil Haïtiens ont été exterminés sous les ordres du président dominicain Leonidas Trujillo. Les graffiti évoquent :  le massacre d’Haïtiens en octobre 1937 en territoire voisin, les premiers habitants de l’île et la possibilité d’une cohabitation harmonieuse entre Haïtiens et Dominicains.

Le lendemain, soit le 30 septembre, ils étaient à Ouanaminthe pour décorer le mur extérieur de l’institution scolaire EFACAP avec des graffiti porteurs du même message.

« Par cette activité nous avons montré au monde entier que ces deux nations  qui vivent sur le même territoire peuvent s’unir », a déclaré le peintre Raynald Beaufort.

Pour sa part, la cinéaste Rachile Magloire se monte préoccuper par les perturbations des liens de fraternité tissés par le peuple haïtien et le peuple dominicain.

« Quand les ressortissants haïtiens sont dans la précarité, ils acceptent de travailler pour un salaire dérisoire, et c’est ce que cherchent les grands capitalistes », souligne Magloire qui pense que cette élite de la République dominicaine invente et attise les discordes entre les deux peuples.

Dans la perspective de retrouver l’identité commune des deux peuples, ce qui devra faciliter la fraternisation, l’Azueï souhaite que l’île recouvre sa première dénomination, Quisqueya.

Actuellement, les Haïtiens appelle cette portion de terre partagée entre les deux Républiques, l’île d’Haïti, tandis que les Dominicains la nomme Hispaniola comme l’a rebaptisée les esclavagistes espagnols en 1492.

De  leur côté, les responsables de Oxfam se réjouissent d’avoir supporté l’activité de Azueï sur la frontière. L'ONG internatioale est aussi impliquée dans autres activités commémoratives qui seront réalisées jusqu’au 04 octobre.

L'Oxfam qui œuvre pour renforcer les liens de solidarité entre le peuple haïtien et le peuple dominicain, encourage toutes activités pouvant contribuer pour la paix et le progrès des deux côtés de la frontière.


Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

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