Le combat pour le respect des droits humains doit continuer, estime le SJM/SFW

Crédit photo: amnesty.org

Après avoir dressé un tableau sombre des droits humains en Haïti et à travers le monde, le bureau régional de Ouanaminthe de l’organisation de défense des droits humains Service Jésuite aux Migrants/Solidarite Fwontalye (SJM/SFW) a dit "renouveler ses engagements dans la lutte pour la protection des droits humains", dans un communiqué publié à l’occasion du 67 anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme, le 10 décembre 2015.

Voici la teneur du communiqué.

Communiqué de presse

Le SJM/SFw-Haïti plaide pour l’intégrité des droits humains et une société haïtienne plus juste à l’occasion de la journée des droits de l'homme.

Le Service Jésuite aux Migrants/ Solidarite Fwontalye, en cette occasion de la journée des droits de l’homme, renouvelle ses engagements dans la lutte pour la protection des droits humains, et dénonce toutes formes de violation de droits humains sur le territoire national.

Il en profite pour lancer un vibrant appel aux autorités publiques et religieuses, aux membres de la société civile, aux médias, aux leaders d’opinion, et  à chacun des citoyens de ce pays à travailler en synergie en vue d’assurer les droits de chaque individu.

10 décembre 1948 -10 décembre 2015, 67 ans depuis que les états membres de l’ONU, dont Haïti, adoptaient la déclaration universelle des droits de l’homme qui peut se résumer en son article 1 : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits (droit à la vie, au travail, à la santé, à l’éducation, …)».

Aujourd’hui, 67 ans !Mais toujours est-il que en ce qui a trait à Haïti : 78% de la population vit sous le seuil de pauvreté absolue et 56% dans une pauvreté extrême, 40% souffre d'insécurité alimentaire, 38% des enfants entre 7-18 ans n'ont jamais été à l'école, environ 75% des prisonniers sont en détention préventive prolongé, seulement 10% des enfants d’Haïti sont dûment enregistrés auprès des autorités civiles, et des milliers de dominicains d’origine haïtienne risquent l’apatridie, etc.

Dans le monde, la situation n’est pas moins critique. Les droits inaliénables des millions de gens sont bafoués, des millions de personnes n’ont pas accès aux soins de santé (400 millions), la violence faite aux femmes toujours d’actualité (1 femme sur 3), des millions d'enfants et d'adolescents ne sont pas scolarisés (121  millions), des millions de personnes sont en chômage (environ 201 millions), des millions de migrants se voient refuser l’accès à certaines frontières, etc.

67 ans ! Et on est encore loin de l’intégrité des droits humains et d’une société haïtienne plus juste. Mais le SJM-Haïti tient ferme. Le message du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, veut que nous nous engageons de nouveau à garantir les libertés fondamentales et à protéger les droits humains de tous. Pour l’intégrité des droits humains ! Pour une société haïtienne plus juste ! Ensemble, nous y arrivons.