L'évêque Quesnel Alphonse implorant la terre| Jéthro-Claudel Pierre Jeanty |
«A genoux et
face contre terre» c’est le dernier geste de l’évêque Quesnel Alphonse, pour
implorer la grâce du cosmos en faveur des centaines de milliers de sans-papiers
Haïtiens qui sont en difficulté sur le territoire voisin et les centaines de
milliers de Dominicaines et Dominicains dénationalisés par l’arrêt 168-13 de la
cour constitutionnelle dominicaine, lors de la marche du 30 juin 2015 à
Ouanaminthe, avant de partager une paire de bottes et de sandales avec des militants
des droits Dominicains.
Apres la célébration
d’une messe au paroisse Christ-Roi, une kyrielle de prêtres, les fidèles
catholiques, militants des droits humains et citoyens de la zone ont rejoint
les prêtres et fidèles du paroisse Notre-Dame d’assomption pour parcourir la
route nationale #6 jusqu’à la frontière de Ouanaminthe (côté haïtien) et Dajabón
(côté dominicain), sur le pont liant les deux pays par-dessus de la rivière du
Massacre.
Cette marche
visait à se solidariser avec les migrants Haïtiens et les Dominicaines et
Dominicains rendus apatrides et aussi à protester contre les actes de violation
de ces personnes.
Par des
chants et des messages écrits sur des pancartes, les marcheurs ont adressé au
ciel leur vœu pour que la paix et l’amour soient régnés sur l’île, entre
Haïtiens et Dominicains.
L'évêque Quesnel Alphonse, face contre terre, admiré par les manifestants| Jéthro-Claudel Pierre Jeanty |
Une fois à
la frontière dans ce climat nationaliste, évangélique, humanitaire et serin,
après avoir livré son dernier message aux Dominicains, rappelant à ces derniers
l’apport des Haïtiens dans le développement de leur pays, l’évêque Quesnel
Alphonse a mis les genoux à terre et face contre terre pour implorer la grâce de
la terre en faveur de ces centaines de milliers d’être humains (compatriotes
et apatrides) que leurs droits les plus fondamentaux sont en train d’être
violés en République dominicaine. L’évêque est resté dans cette position d’humilité
pendant environ 23 secondes.
Jéthro-Claudel Pierre Jeanty
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