Quand des ouvriers révoltés ont fermé les portes du MAST à Ouanaminthe

Des ouvriers révoltés ont fermé les portes du bureau régional du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST) à Ouanaminthe au nez du directeur de cette institution, monsieur Selondié Abellard, le mardi 19 mai dernier, parce qu'ils estiment que le directeur se comporte en défenseur du patron de la Compagnie de Développement Industriel (CODEVI), mais non comme un arbitre.

L'incident s'est produit après que les responsables de la compagnie ont révoqué 34 ouvriers dans la journée du vendredi 15 mai, puis interdit l'accès à la compagnie dans la journée du 19 mai aux plus de 1400 ouvriers affectant à la fabrique de confection de sous-vêtements pour femmes,  dans lequel travaillent les 34 autres ouvriers.

Pour tenter de résoudre le problème, les responsables de 《Sendika Ouvriye Kodevi Wanament 》(SOKOWA) ont fait appel à me Abellard qui n'a pas pris la peine d'écouter les révendications des ouvriers.

"Arrivé sur les lieux, il se rendait directement au bureau de l'administrateur de la CODEVI, monsieur Víctor Is. Thomas. En sortant de la CODEVI monsieur Abellard nous a fait savoir qu'il doit aller dans une festivité, il ne peut nous écouter pour le moment", a dénoncé le délégué à la revendication et lutte du Sokowa, Vilsonde Bijour.

Les ouvriers qui se sentent indigner du comportement du directeur du MAST à Ouanaminthe, l'ont reconduit à son bureau et ont fermé les portes de cette institution qui allaient être réouvertes quelques heures plus tard par monsieur Abellard.

"Dans leur quête de légalité", selon leur propos, ils se rendaient au tribunal de paix de Ouanaminthe pour remettre les clé du bureau du MAST et profiter du même coup pour déposer une plainte au greffe du tribunal. Là encore, aucun juge n'a pas accepter d'ordonner aux greffiers de recevoir la plainte.

Ils ont dû retourner avec la clé, a confirmé monsieur Bijour.

Depuis son arrivée à la tête  du bureau régional du MAST le 05 septembre 2014, me Abellard fait toujours l'objet de vives critiques des ouvriers et syndicalistes de la CODEVI qui le voient comme un défenseur du patron de cette compagnie.