samedi 6 février 2016

Qui est Ronald Larêche?

Le sénateur Ronald Larêche, à la fête de la moisson de l'église Baptiste de Ouanaminthe, le 31 janvier 2016, pour remercier les fidèles qui ont voté en sa faveur aux élections du 25 octobre 2015|
Photo de Jéthro-Claudel Pierre Jeanty
Le premier sénateur du département du Nord-Est est né le 21 novembre 1971 au centre-ville de la commune montagneuse de Mont-Organisé, dans le du Nord-Est. Ronald Larêche est l’actuel vice-président du Sénat haïtien.


Sa mère s’appelait Bleuette Prophète et son père s’appelle Edouard Larêche.

L'homme de 44 ans est divorcé et vit maintenant dans une union libre avec sa femme Fernande Pierre, avec qui il met au monde ses quatre enfants, qui sont: Marvell Ray Larêche qui a 18 ans. Son unique fille, Naurothie Ronald Larêche, âgée de 16 ans, et les deux jumeaux Rasheed Garel Larêche et Gasheed Rayan Larêche, âgés de 14 ans.

Ses formations académiques
Ronald Larêche a effectué ses études primaires à l’école Dominique Savio à Mont-Organisé et ses études secondaire à travers ces institutions, au Cap-Haïtien (département du Nord): Centre Silollie, Lycée national Philippe Guerrier. Il a terminé ses études classiques en 1991 au Collège Adventiste du Cap-Haitien (CACH).

Il a entrepris plusieurs études de premier cycle à l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), de 1992 à 1994, qui ont été interrompues avec l’intervention des militaires qui ont fermé les portes de ces institutions. Larêche étudiait la Science politique à Institut National d’Administration de Gestion, et des Hautes Etudes Internationales (INAGHEI) et les Sciences Economiques à l’Institut de Gestion et de Comptabilité (IGC).

Ronald Larêche est licencié en Sciences Juridiques à la  Faculté de Droit du Cap-Haitien en 2003. Il effectuait un stage au barreau du Cap-Haitien de 2003 à 2005. Il a aussi décroché un diplôme de Maîtrise en Gestion de projet à l’Université Quisqueya de 2007 à 2009.

Militant dès sa jeunesse (à 14 ans)
Ancien membre de la Fédération Nationale des Etudiants Haïtiens (FENEH). Cette organisation a protesté contre la gestion faite par le décanat des entités de l’UEH. Ce qui a servi de prétexte aux militaires pour fermer les portes de ces entités en 1994.

Ronald Larêche est actif sur la scène politique depuis 1985. Il a aussi intégré ces organisations estudiantines, politiques, et de masse à partir de 1987, pendant qu’il effectuait ses études secondaires au Cap-Haïtien. Membre de l’Association Elèves Nord (AEN), porte-parole de Tèt Kole Elèv Okap, membre de Inyon Fòs Popilè Okap et membre de Alyans Nasyonal Oganizasyon Popilè Ayisyen. Ce sont surtout ses expérience au sein de cette dernière qui l’ont poussé à être très actif politiquement dans la conjocture de lutte contre la dictature de Duvalier jusqu’à nos jours.

L’homme d’origine paysanne se réclame de la gauche.

Carrière
Larêche a intégré la Police Nationale d’Haïti (PNH) en novembre 1995 comme superviseur du commissariat de Mont-Organisé, avec le grade d’agent II. A peine promu comme inspecteur, il a démissionné en 2005 pour se porter candidat à la députation pour la circonscription Mont-Organisé/Capotille.

Elu député à la 48ème législature sous la bannière du parti Fusion des Socio-démocrates Haïtiens, puis à la 49ème législature sous la bannière de la plateforme Unité. Et, finalement, il est élu premier sénateur du département du Nord-Est pour un mandat de 6 ans, sous la bannière de la plateforme Vérité. Il a pris fonction le lundi 11 janvier 2016. Il est maintenant le vice-président du Senat.

Sa vision comme sénateur de la République
Mettre toutes ces expériences, accumulées pendant ces longues années, au service de la population. « Voir comment tous les habitants du pays pourraient avoir une vie décente. Permettre aux enfants des quartiers populaires d’avoir accès non seulement à la formation classique, mais aussi à l’université. Et favoriser à la classe moyenne de faire du progrès », a-t-il déclaré.

Selon lui, travailler pour améliorer les conditions de vie de la population (par la création d’emploi, construction de centres de santé et d’hôpitaux, construction d’école…) est aussi important que ses fonctions régaliennes de légiférer, de contrôler le pouvoir exécutif, entre autres.

« Les riches jettent de la nourriture dans les poubelles, et les pauvres ne trouvent pas suffisamment pour apaiser leur faim. Les disparités sociales sont trop criantes en Haïti », avance-t-il. Il croit que cette situation contribue à générer des tentions dans la société. « La révision de la loi sur le salaire minimum pour la fixer au moins à 500 gourdes, est l’un des outils qui permettrait de faire face à ce problème », croit-il.

 Il accuse l’oligarchie haïtienne qui impose n’importe ce qu’elle décide dans la politique du pays. Du choix de président au coup d’état. Selon lui, cette oligarchie est le plus grand problème d’Haïti.

Larêche indexe l’orientation vers le secteur textile au lieu de l’agriculture, de l’économie du pays. Alors qu’Haïti est un pays essentiellement agricole.

« Même au sein de ces zones franches, ceux provenant de la masse travaillent pour un salaire de 200 gourdes et ceux venant de l’oligarchie travaillent comme responsables de services, et pour un salaire raisonnable », déplore-t-il.

« Cet establishment préfère construire des prisons au lieu des universités », critique Larêche qui se réfère à la prison en construction à Morne Casse  dans la commune de Ferrier (Nord-Est).

De bonnes et mauvaises expériences
Sa plus grande réussite dans la vie, c’est être élu sénateur de la République. Et, il souhaiterait boucler un deuxième mandat. Pour pouvoir atteindre cet objectif Larêche dit va travailler afin de concrétiser les promesses faites au cours de la campagne électorale.

Toutefois, le sénateur reconnu avoir essuyé des échecs dans sa vie. Tel que des coups bas dans la politique. Il cite «Etant candidat à la vice-présidence de la Chamber des députés pendant son deuxième mandat, il a perdu le scrutin avec le score de 19 voix en sa faveur contre 20 pour son rival. La déception dans cette histoire, c’est qu’aucun des 6 députés du Nord-Est n’a pas voté en sa faveur malgré des promesses ».

Sa candidature au sénatoriale a été rejetée, avant d’être repêché. « Je commençais à regretter mes efforts durant de longues années de préparation de ma campagne », déclare Larêche.

En plus, La mort d'une petite sœur dans le séisme du 12 janvier 2010, pendant qu’ils tenaient une conversation téléphonique, et l’assassinat par balles de sa sœur Guerdy Larêche le 08 février 2014 lui hantent toujours.

A propos de la religion
« Chrétien catholique, ne croyant pas dans le fétiche ». Il développe de bonne relation avec le secteur protestant.

Ronald Larêche dit croire que Dieu a beaucoup contribué pour favoriser son arrivée au Sénat.

Sur son tempérament
« J’ai du mal a oublié quand quelqu’un me fait du tort. Je fais des efforts pour maîtriser cette partie de moi, mais c'est difficile », avoue Larêche. « Je m’aime pas qu’on me prend pour un idiot, comme je ne fais pas pour les autres », avance-t-il.

L’originaire de la commune de Mont-Organisé dit s’est battu toujours jusqu’au bout pour ses amis et avec la vigueur contre ses adversaires. « Jovial, sentimental, amant de la paysannerie et fan de la camaraderie », se vante-t-il.

La loi de la circulation semble occuper une place importante dans sa vie. « J’aime partager mon avoir avec les autres, comme j’attends d’eux de faire autant quand ils en ont aussi ». « Si quelqu’un me demande quelque chose et je dis "Non" c’est que je n’en ai pas », fait savoir l'homme politique.

La majeure partie de son temps serait consacré à des activités politiques. Il aurait connu peu de distraction, et surtout pas de plaisir dans les grands rassemblements, comme les bals.


Jéthro-Claudel Pierre Jeanty | Nord-Est Info

1 commentaire:

  1. J'entend tous ceux ke dise le senateur,la politique reste et demeure pour toujours,l'avenir dira l'reste

    RépondreEffacer