Tentative d’incendie du tribunal de paix et de la vice-délégation de Ouanaminthe

L'entrée de la vice-délégation de Ouanaminthe noirci par le pneu enflammé| Photo de Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

Des individus non identifiés ont mis le feu aux locaux du tribunal de paix et de la vice-délégation de Ouanaminthe dans la soirée du 19 au 20 janvier 2016. Les incendies ont atteint légèrement les portes d’entrée des institutions.

Le local de la vice-délégation de Ouanaminthe n’est pas clôturé, ce qui faciliterait la tâche des individus mal intentionnés. Pour sa part, le tribunal de paix est clôturé, mais durant la soirée il n’est pas gardé par des agents de sécurité, à l’instar de la vice-délégation.

« Nous allons faire nettoyer l’entrée du tribunal pour nous permettre de travailler au cours de la journée », a déclaré le juge de paix titulaire Jacob Saintilma.

Ces incendies sont produits dans un contexte électoral qui laisse penser à de probables représailles politiques.

Selon Saintilma, ces attaques sont liées directement aux élections présidentielles fixées pour le 24 de ce mois.

Le local du tribunal de paix loge aussi le bureau de l’état civil, ainsi que l’Office National d’identification (ONI).

Le Tribunal de paix de Ouanaminthe | photo de Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

De son côté, le vice-délégué  de l’arrondissement de Ouanaminthe, Ernst Exalus déplore cette attitude de certains politiciens qui ont tendance à détruire la moindre infrastructure existante dans la communauté pour faire passer leur revendication.

Ce lavalassien converti en Tèt kale zélé, a toutefois dit, ne pas être en mesure d’indexer aucun secteur. « C’est à la police et la justice de mener une enquête pour identifier les auteurs de ces incendies».

Cependant, il affirme que le gardien de la vice-délégation a pu voir l’un des auteurs, qui prenait la fuite avec un gallon de gazoline entre les mains pendant que des agents de la police nationale arrivaient sur place, sans pouvoir l’identifié.

Des habitants viennent constater les dégâts provoqués à la vice-délégation de Ouanaminthe|
Photo de Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

Ces actes sont considérés par des riverains comme un signal envoyé par les opposants aux élections du 24 janvier pour exprimer leur désaccord. Ces actes viennent augmenter l’inquiétude de la population sur de possibles vagues de violences dimanche prochain si les élections sont tenues comme indique le Conseil électoral provisoire (Cep).

Nord-Est Info