Abellard Mérisier, Responsable de projet de POHDH |
La
Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) a
organisé un forum départemental sur "le respect des droits économiques,
sociaux et culturels dans les industries de la sous-traitance du
Nord-Est".
Des employés du Parc Industriel de Carcol, de la Compagnie de Développement
Industriel (CODEVI) et des membres d'organisations communautaires de
base ont pris part à ce forum.,
réalisé au local de la Fondation Gélin Raphaël, à Ouanaminthe
(Nord-Est), au cours du week-end dernier.
Ces employés de la sous-traitance critiquent le mauvais traitement qu'ils sont en train de subir dans ces entreprises.
Jacquelin Pierre, un ouvrier de la CODEVI, dénonce les responsables de
cette compagnie qui infligent toutes sortes d'abus et de méchancetés aux
Haïtiens. La CODEVI résister à embaucher les femmes. Les responsables prennent comme prétexte, les femmes ne peuvent travailler quand elles sont nourrices,
déplorent Jacquelin Pierre.
L'agression sexuelle, à l'encontre des femmes Haïtiennes, est monnaie
courante à la CODEVI. Joceline Magloire dénonce certains responsables qui
veulent avoir de relation sexuelle avec les Haïtiennes avant de les
embaucher. Pour atteindre cet objectif, ils multiplient
les rendez-vous, ils humilient les postulantes afin de baisser leur moral au plus bas niveau, puis vient la demande de relation sexuelle.
Les ouvriers soupçonnent que l'eau, dont les responsables de la CODEVI
mettent disponible pour les Haïtiens, est puisée dans la rivière du
Massacre. Tandis que les ouvriers Dominicains ont accès à de l'eau
portables. Pour faire la démarcation, chaque peuple (Haïtien,
Dominicain) doit se procurer son eau dans des endroits séparés, dénoncent des ouvriers Haïtiens.
Les ouvriers sollicitent la présence d'ingénieur d'État dans les
compagnies pour évaluer la qualité de leur travail et aider à
fixer le salaire. Ils dénoncent le fait, que dans ces industries, les
patrons fixent le salaire selon leur gré.
*Marie Charles, une femme dans les soixantaines, dénonce les conditions
difficiles de travail au Parc Industriel de Caracol. Elle a fait savoir
que les ouvriers doivent tenir debout de 7 heures AM jusqu'à 4 heures PM. Même les
policiers qui sont entraînés pour évoluer dans situations difficiles, ne
supporteraient pas de telle condition, poursuit M. Charles.
Le problème de transport, d'assurance vieillesse et de santé sont,
entres autres, dans la longue liste de doléances de ces ouvriers de la
sous-traitance du département du Nord-Est.
La responsable de projet de POHDH, Djérie Abellard Mérisier, a déclaré
que les responsables de la CODEVI et du Parc Industriel de Caracol ont
réfusé de collaborer dans cette enquête sur les conditions de travail
des ouvriers. Mais, grâce aux témoignages des ouvriers, POHDH est bien
informée sur ce qui se passe véritablement dans ces entreprises.
Mme Mérisier a dit qu'elle prend acte de la violation des droits des ouvriers à la CODEVI et au Parc Insdustriel de Caracol. Elle promet que la POHDH présentera le résultat de cette enquête
aux plus hautes autorités du pays, afin qu'elles prennent connaissance de cette réalité.
* Les noms des ouvriers utilisés dans cet article sont des noms d'emprunt.
Nord-Est Info
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