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mercredi 15 janvier 2020

Le département du Nord-Est et ses parlementaires muets et bredouilleurs

Nord-Est Info avait publié cet article le 12 mai 2016, soit 4 mois après la prestation de serment et 3 mois de travail des députés de la 50ème législature. Considérant qu'il n'y avait pas vraiment de progrès dans la performance des parlementaires jusqu'à la fin de leur mandat, nous avons jugé bon de publier l'article à nouveau.


Le sénateur Wanique Pierre est l'unique parlementaire du département du Nord-Est dont son mandat n'arrive pas encore à terme.

Nous tenons à souligner à l'attention des anciens parlementaires, s'ils se sentent déranger par les critiques lancées contre eux pour leurs mauvaises performances, qu'ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Car, on a passé des années, en vain, à tenter de leur faire voir qu'ils ont été sur le mauvais chemin.

Voici l'article in extenso.

Après trois mois de travail, les neuf députés du Nord-Est, dont leur pouvoir a été validé le 10 janvier 2016, n’auraient pas encore montré qu’ils comprennent les grands défis (ponctuels et structurels) que confronte le pays.

Le département du Nord-Est qui n’est pas réputé dans l’élection d’éloquents parlementaires, avec quelques exceptions, conserve cette ligne avec ses nouveaux représentants à la 50ème législature.

Les députés restent, généralement, muets sur les sujets d’actualité, soi au niveau local ou national. Et, dans les rares cas qu’ils interviennent dans les médias locaux, c’est pour faire écho de ce que d’autres parlementaires ont déjà répété ou pour ne rien dire. Oui, pour ne rien dire, car ces interventions ne permettent pas de dégager une compréhension ou encore une perspective de ces sujets d’intérêt général.

Quelques exemples

Frist Adrien a tenté quelques sorties dans les média de la commune de Ouanaminthe, peu avant la fermeture de la première session ordinaire de la 50ème législature, le 09 mai 2016. Il tente d’expliquer et faire valoir son potentiel intellectuel, mais les manquements mentionnés ci-dessus sont aussi vrais pour le député élu sous la bannière du Konvasyon Inite Demokratik (KID).

Le député de la circonscription de Capotille/Mont-Organisé veut-il suivre les traces de son prédécesseur, Ronald Larêche ? Ce dernier a su utiliser les espaces des médias pour se faire connaître dans la commune la plus importante démographiquement du département du Nord-Est (Ouanaminthe), avant son élection comme sénateur après deux mandats comme député.

Si c’est le cas, on dirait qu’il va trop vite en besogne! Car, le courant ne passe pas encore.

De son côté, le député de la circonscription de Ouanaminthe, Elisma Flovil serait à son deuxième intervention dans la presse locale, vraisemblablement dans la presse tout court.

Au cours de cette intervention après la fermeture de la première session ordinaire, il a admis que le bilan de la chambre des députés est maigre en termes de vote de loi.

Cependant, il serait difficile de blâmer l’élu du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) pour ne pas avoir fournir suffisamment d’explication à la population sur ses actions et prises de position à la chambre basse, car il a été l’un des candidats les plus silencieux lors des élections. Il fuyait constamment la presse et les meetings. Et, dans son silence, 12398 électeurs l’ont choisi, soi 55.09% des votes valides.

De leur côté, les trois sénateurs du département seraient suffisamment parlés, soit dans la presse locale ou nationale pour pouvoir laisser une impression leur vision de la chose publique. Cependant, les sujets abordés rendent la tâche difficile.

Jacques Sauveur Jean, du PHTK, a consacré une bonne partie de ses interventions durant ses quatre premiers mois au Sénat de la République pour tenter de justifier la nomination de sa fille (une adolescente) comme attachée culturelle au consulat d’Haïti à New-York (Etats-Unis).

Il a aussi dénoncé des parlementaires du Nord-Est qui utilisaient les dossiers de nomination de sa fille et de son épouse à la tête de la délégation du Nord-Est pour lui détruire politiquement, et du même coup veulent l’influencer dans ses décisions au parlement, au moyen de tractations dans les médias locaux.

Le sénateur lavalas élu sous la bannière de la plate-forme Inite, Jean-Baptiste Bien-Aimé, qui approche la fin de son mandat, reste obséder par les critiques anti-Martelly, malgré l’équipe de Tèt Kale n’a plus les rênes du pays.

Pour sa part, le sénateur de la plate-forme Vérité, Ronald Larêche évite d’expliquer sa vision sur certains dossiers, depuis qu’il préside provisoirement l’assemblée des sénateurs après l’élection au second degré de Jocelerme Privert à la présidence du pays. Il fait souvent valoir son devoir de réserve comme président de l’assemblée et la nécessité de gérer le quorum fragile  du grand corps.

Il serait plus à l’aise pour parler quand il s’agit de faire des points administratifs ou de droit, ou encore sur des sujets d’intérêt régional.

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