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jeudi 21 janvier 2016

Des enseignants en grève ferment les portes du lycée René Théodore de Ouanaminthe

Le Lycée René Théodore de Ouanaminthe fonctionnant dans les locaux de l'EFACAP | photo de Jéthro-Claudel Pierre Jeanty | Nord-Est Info
Un groupe d’enseignants ont fermé les portes du lycée René Theodore de Ouanaminthe depuis lundi 18 janvier 2016 pour réclamer des responsables du ministère de l’éducation soit leur nomination ou paiement de plus de trois ans d’arriérés de salaires.


Ces enseignants font savoir qu’ils sont victimes de la méchanceté des représentants du MENFP au niveau du département. « Ils préfèrent faire nommer des personnes qui n’ont aucun rapport avec le lycée mais pas nous qui nous nous consacrons à la formation des élèves », dénoncent-ils.

« Nous avons écrit aux responsables (le directeur du lycée, le directeur départemental du MENFP et le directeur adjoint) pour les avertir de la fermeture des portes de l’école et nous les avons donné un délai de trois jours francs. Jusqu’à présent nous ne recevons aucune réponse », avance le gréviste Cersine Villardroin, surveillant général du lycée.

« Nous allons maintenir la grève jusqu’à ce que notre revendication soit satisfaite », avance l’enseignant Juleon Durosier pendant qu’un autre murmure « Nous sommes à bout de notre patience ».

Les grévistes disent avoir remis pendant plusieurs fois leurs dossiers aux responsables régionaux, mais ces derniers n’auraient pas faire de suivi. Ils déclarent que leurs dossiers respectent les critères de qualifications fixés par le ministère.

Nord-Est Info a tenté sans succès d’avoir la réaction du directeur départemental du MENFP, Louis-Mary Cador et le directeur adjoint Joseph Edgard Dumay, qui sont dans le viseur des grévistes.

Intervenu à ce sujet sur les ondes d’une station de radio locale, le ministre de l’éducation nationale, Nesmy Manigat promet de faire tout ce qui est possible avant de laisser le MENFP.

« Des problèmes existent partout à travers le pays », avance Manigat pour demander un peu de patience aux grévistes.

Le lycée fonctionne pour le moment au local de l’Ecole Fondamentale d’application et Centre d’Appui pédagogique (EFACAP). La grève paralyse aussi le fonctionnement de cette dernière.

Les enseignants qui attendent leur nomination ou trois ans et quelques mois d’arriérés de salaires sont au nombre de 19.

L’institution a été fondée en 2010 sous le nom d’Institution Secondaire Municipale de Ouanaminthe (ISMO), sous l’initiative de la mairie de Ouanaminthe, avant d’être nationalisée en septembre 2012, à la faveur d’importantes démarches des autorités locales. Dès sa nationalisation elle adopte le nom de « Lycée René Théodore de Ouanaminthe ».


Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

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