Le candidat au Sénat, Emmanuel Tinord |
Dans cette liste non-exhaustive, l’organisation a indexé 35 candidats, dont 4 au Sénat et 31 à la députation, d’avoir des démêlés avec la police et la justice. Ils sont accusés d’escroquerie, abus de confiance, assassinat, vol, enlèvement, entre autres.
Impliqué dans un cas d’homicide involontaire comme l’a révélé le RNDDH
dans son rapport, Emmanuel Tinord reconnaît les faits. Mais, ils
seraient mal rapportés par l’organisme de défense des droits humains.
« Au mois de mai 2000, une femme malade, atteinte d’une
grave hémorragie, qui se rendait à l’Hôpital
Universitaire d'Etat d'Haïti (HUEH), dit "l’Hôpital général", ne pouvait pas trouver les soins que son cas nécessite à cause d’un
mouvement de grève du personnel de cette institution sanitaire. Le mari de la patiente l’a emmené dans ma clinique pour tenter de sauver sa vie. Mais, c’était trop
tard, la malade est morte peu après son arrivée. Puis j’ai appelé la police qui se rendait sur les
lieux (la clinique du docteur Emmanuel Tinord). », explique le candidat.
Contacté par Nord-Est Info, monsieur Tinord raconte les faits.
«Les
policiers
m’ont gardé à vue effectivement pendant 10 jours au sous-commissariat
de l'Anti-Gang. Après enquête, ils m’ont relâché, car aucune information
n’était pas
contre moi », poursuit-il.
Selon
Emmanuel Tinord cet incident ne peut mettre en cause sa moralité. La faute
devrait être plutôt imputée à HUEH qui n'a pas pu sauver la vie de la patiente pendant qu'il était encore possible.
« Est-ce
que "être interpellé" veut dire personne à moralité douteuse, selon les lois
haïtiennes ?», s’interroge la candidat.
« Nombreuses
sont les personnes qui perdent leur vie à cause du mauvais fonctionnement du
système de santé publique du pays. Pourquoi le RNDDH ne s’en prend pas de préférence à ce
système là? », se demande monsieur Tinord.
Le
candidat du KID qui se montre respectueux face au travail de l’organisation de
défense des droits de l’homme qui recherche des informations sur des
personnalités qui veulent intégrer le parlement haïtien, poursuit ses
questionnements pour se demander «est-ce que le RNDDH aurait préféré que ce
sont des individus qui se ne mettaient jamais au service de la population qui
entrent au parlement ? ».
Le
concerné qui voulait définir «personne à moralité douteuse » comme un
citoyen qui a souvent des démêlés avec la justice, a fait valoir qu’il ne s’est
jamais en contravention avec la loi après les suspicions d’homicide involontaire
de mai 2000.
Jéthro-Claudel
Pierre Jeanty
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