Les membres de la délégation et des autorités locales devant le marché frontalier de Ouanaminthe | Par Jéthro-Claudel Pierre Jeanty / Nord-Est Info |
Le vendredi 14 mai 2021 dernier, l’ambassadrice de l’Union Européenne (UE) en Haïti, Sylvie Tabesse a dirigé dans la commune de Ouanaminthe une délégation composée de plusieurs ambassadeurs accrédités en Haïti et de représentants d’ONG internationales, dont l’ambassadeur d’Espagne, D. Pedro José Sanz Serrano; l’ambassadeur d’Allemagne, Jens Kraus-Massé et l’ambassadeur de la France, José Gomez.
La délégation a été accompagnée par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Louis Gonzague Day, de l’Ordonnateur National des Fonds de l’UE en Haïti, Charles Jean Jacques, de représentants de l’Oxfam, de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et de la mairie de Ouanaminthe, entre autres.
Pendant cette visite, les ambassadeurs voulaient constater l’état du bâtiment dont l’UE a financé avec un montant de 8 millions 993 mils 912 euros et de s’en enquérir des causes du non fonctionnement de cette construction qui est achevée depuis belle lurette.
L’infrastructure est construite par la firme MERINECO. L’Etat haïtien l’a réceptionnée depuis le 23 décembre 2019.
Dans une intervention au micro des journalistes, l’ambassadrice Sylvie Tabesse a déclaré
« Je suis effectivement satisfaite de voir la qualité des installations. C’est un beau projet pour le pays, particulièrement pour la région ».
« Je crois que la présence du ministre de l’Intérieur ici est un signe très positif qui montre que les autorités haïtiennes veulent absolument concrétiser et opérationnaliser la mise en œuvre de ce marché », a poursuivi la diplomate.
De son côté, l’ambassadeur José Gomez a déclaré « Il faut ouvrir dès que c’est possible cet équipement qui nous a coûté très cher. Et, nous sommes très choqués qu’il ne fonctionne pas encore ».
« Il y a des dysfonctionnements graves. Ces dysfonctionnements doivent être résolus au plus vite. Nous demandons aux autorités haïtiennes ici présentes de surmonter ces difficultés et de faire en sorte que cet équipement soit utilisé très rapidement, qu’il soit mis au service des gens pour lesquels s’est fait », a-t-il poursuivi.
Suite aux déclarations des ambassadeurs, l’agent exécutif intérimaire de Ouanamnthe, Démétrius Luma a réagi pour jeter la faute sur le mouvement "peyi lòk", l’épidémie de covid-19 et les formalités à remplir au niveau national et avec la République Dominicaine, qui selon lui sont à la base des retards accumulés dans l’ouverture du marché.
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, Louis Gonzague Day a souligne des problèmes de gestion. « On essaie de voir si on peut monter une commission composée de plusieurs entités pour pouvoir assurer la gestion du marché. C’est ça qui donne un peu de problème ». Avant de souligner que les autorités haïtiennes sont en train de travailler pour pouvoir résoudre le problème.
La commission paritaire devrait être composée de la mairie de Ouanaminthe, des Ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture et du Commerce, entre autres.
Dans son intervention, l’Ordonnateur national, Charles Jean Jacques a précisé qu’un calendrier de travail de 60 jours devant aboutir à l’ouverture du marché en juillet 2021 a été élaboré.Une information qui a fait réjouir les ambassadeurs et autres acteurs présents sur les lieux.
L’Ordonnateur a aussi souligné que des discutions sont en cours entre les autorités haïtiennes et dominicaines pour savoir si elles vont maintenir les deux jours de marché, soit lundi et vendredi, pour les deux installations, c’est-à-dire, celle du côté dominicain qui fonctionne depuis plusieurs années et la nouvelle infrastructure du côté de Ouanaminthe ou est-ce que le nombre de jours va passer à quatre par semaine.
Jéthro-Claudel Pierre Jeanty
jeantyjethro@gmail.com
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