Des membres de la population ne cessent d'exprimer leur ras-le-bol
face aux gaspillages des maigres ressources du pays et exigent une meilleure
gouvernance, les secteurs de l'opposition continuent de réclamer le départ du
président Jovenel Moïse, le Fonds Monétaire International (FMI) presse l'Etat
haïtien pour enfoncer le peuple dans la misère afin de satisfaire un ordre
mondial imposé par les "maîtres" du monde et les partisans du Parti
Haïtien Tèt Kale (PHTK) qui ont travaillé pour emmener Jovenel Moïse à la
Magistrature Suprême de l'Etat, semblent être prêts aussi pour tout foutre en l'air
pour tirer leur épingle du jeu.
A l'approche de la patronale de la commune de Trou-du-Nord, le 24 juin
dernier, des proches du président de la République ont créé un climat de
terreur dans sa ville natale. Les partisans de Jovenel Moïse réclamaient leur
part du gâteau. Pour permettre le retour de la tranquillité et son entrée sans
heurte, président Moïse a versé 23 millions de gourdes à 23 groupes de
pression, soit un million de gourdes par groupe de pression, aux côtés de
plusieurs nominations dans l'administration publique. Cette information est
confirmée par de nombreux proches du pouvoir exécutif.
Fatigués avec les promesses non-tenues, les représentants et les
intermédiaires qui accaparent tout, les proches du PHTK à Ouanaminthe ont aussi
décidé d’utiliser la violence pour faire entendre leur voix.
Du lundi 6 au mercredi 8 août 2018, ils ont paralysé la
circulation dans la zone de Gaillard, perturbé le fonctionnement du marché
communal et la Compagnie de Développement Industriel (CODEVI) avec des
barricades, des pneus enflammés, des jets de pierres et de bouteilles, dans ce
contexte de fête patronale à Ouanaminthe.
Les protestataires qui observent une trêve, menacent de reprendre le
mouvement dans la matinée du samedi 11 août pour boycotter l’arrivée éventuelle
du président dans la ville, puis chasser les marchands qui s’installent sur la
place Notre-Dame, s’ils ne reçoivent pas les mêmes récompenses que les militants
de Trou-du-Nord.
Attaqué de tous les côtés par les opposants qui
ont soif du pouvoir, le peuple désabusé et les partisans impatients, Jovenel Moïse
continue de mettre en avant ses promesses légendaires, en absence des moyens
pour les concrétiser.
En absence d’un programme bien défini et des actions
concrètes de développement pour satisfaire l’aspiration d’un mieux-être de la
population, cette administration risque de sombrer dans l’anarchie ou dans la tyrannie
pour tenter d’imposer son autorité.
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