A l'occasion de la journée mondiale de l'environnement célébrée cette
année autour du thème « Combattre la pollution plastique », une foire
agro-artisanale et gastronomique a été organisée sur la place Notre-Dame de
Ouanaminthe, le mardi 05 juin 2018. Les organisateurs de cette foire sont le
Collectif de Lutte contre l'Exclusion Sociale (CLES), le Service Jésuite aux
Migrants/Solidarite Fwontalye (SJM/SFw-Haïti), la direction départementale du
Nord-Est du Ministère de l'Environnement, la Plateforme Genre du Nord-Est
(PGNE) et le Catholic Relief Service (CRS).
De son
côté, la coordonnatrice de la PGNE, Jésula Blanc invite à tout un chacun à se
mettre ensemble afin d'agir en faveur de l'intérêt commun, dans cette perspective de lutte pour la protection de l’environnement.
Distribution de plantules, conférences sur des sujets liés à
l'environnement et au changement climatique, expositions de produits artisanaux
dont certains sont faits à base de déchets plastiques, expositions agricoles
étaient au menu, aux côtés des plats créoles lors de cette foire visait entre autres à
sensibiliser les participants sur la nécessité de bien gérer l'environnement.
Intervenu au micro des journalistes, le directeur de programme du CLES,
Albert Pierre Paul Joseph avance que « Le problème des matières plastiques en Haïti
est un problème de société ».
Pour cela, il souhaite, d'un côté, une véritable application du décret
du 12 octobre 2005 sur la gestion et la protection de l'environnement qui
prévoit de lourdes sanctions contre les pollueurs. Et, d'un autre côté, la
société civile doit faire le plaidoyer de façon continue pour amener l'Etat
haïtien à prendre ses responsabilités. « Nous devons préserver les
générations futures », a lancé le directeur du CLES.
« Il existe une relation étroite entre consommation locale et
production de déchets », a fait savoir le directeur adjoint du
SJM/SFw-Haïti, Michel Edouard Alcimé qui n'a pas manqué de souligner les
avantages à tirer quand on s'adonne à consommer les produits locaux.
D'un côté, les productions locales génèrent moins de déchets par rapport
aux produits importés. D'un autre côté, les déchets dérivés des productions
locales sont plus faciles à transformer.
Selon la directrice adjointe pour le département du Nord-Est du
Ministère de l'Environnement, Wideline Pierre, « Le travail de base à
effectuer est la sensibilisation de la population. Pas seulement à l'occasion
du 05 juin, mais tout au long de l'année ». Après avoir admis que le
résultat de la lutte pour la protection de l'Environnement en Haïti n'est pas
si reluisant jusqu'à présent, elle estime que de nombreux habitants ne comprennent
même pas encore c'est quoi l'environnement, voire comment le protéger.
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