mercredi 2 mai 2018

Des hommes du PHTK ont failli virer au cauchemar une marche pacifique à Ouanaminthe

Marche pacifique à Ouanaminthe, le 1er mai 2018 | par Jéthro-Claudel Pierre Jeanty / de Nord-Est Info
Des hommes du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) ont failli virer au cauchemar une marche pacifique organisée à Ouanaminthe par des organisations défense des droits humains, de développement et des syndicats, à l’occasion de la fête de l’agriculture et du travail, soit le mardi 1er mai 2018.


Peu avant leur déploiement, ces hommes, visiblement en quête d’accrochage, ont été remarqués au bureau du PHTK à Ouanaminthe. Les agents de la Police Nationale d’Haïti ont repoussé à deux reprises, sans utilisation de la force, ces hommes qui voulaient se mélanger aux participants de la marche.

Plusieurs centaines de personnes ont participé à cette marche organisée sous le leadership de la Plateforme Genre du Nord-Est (PGNE), le Groupe Quisqueya, le Sendika Ouvriye CODEVI Wanament (SOKOWA), la Fédération des Planteurs du Nord-Est (FPDNE), l’Organisation des Travailleurs Haïtiens Rapatriés (OTHR), entre autres organisations.

Durant tout le déroulement de la marche aucun propos hostile au gouvernement n’a été lancé. « Il n’y aura ni vive, ni aba à cette marche », s’engageaient les organisateurs lors d’une conférence de presse la vieille. Ils dénonçaient le chômage, la misère, l'inégalité sociale, la corruption, et l'impunité qui font rage dans le pays, tout en appelant les autorités à prendre les mesures nécessaires. En dépit de tout, les hommes du PHTK avaient décidé de semer le désordre, comme l’avait annoncé le coordonnateur pour le département du Nord-Est du PHTK, Salnave Elysé, lors d’une émission sur les ondes de la Radio Canarie FM le dimanche 29 avril 2018.

Le coordonnateur départemental du PHTK avait menacé de chasser les participants à la marche pacifique à coups de fouet. Il avait tenté de justifier sa haine en prétendant que l’un des organisateurs, SOKOWA, aurait reçu de l’argent entre les mains de Moïse Jean-Charles, un opposant du pouvoir en place, pou faire une mainfestation anti-gouvernementale.

Cependant, les dépenses faites pour la réalisation de la marche pacifique ont été couvertes par les organisateurs et des ONG.

Dans son appel à la violence, Salnave Elysé avait lâché « Le président Jovenel Moïse sera à Marion (dans la commune de Terrier-Rouge), c’est là-bas que les habitants doivent s’y rendent ».

Soulignons que le coordonnateur de PHTK dans le département du Nord-Est et certains des frotteurs de trouble repoussés par la police, font souvent preuve d’être des hommes qui sont sous les ordres du sénateur Wanique Pierre et de Gracias Fleurant qui est le père du ministre de la Planification et de la Coopération Externe, Aviol Fleurant.


Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

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