Le corps sans vie de Gédéon Leximat emmené par les autorités dominicaines | par Jésula Blanc, experte en plaidoyer du GARR |
Selon les informations recueillies auprès de plus Haïtiens qui se font passer pour des témoins, cet homicide est un acte criminel.
« Pendant que Gédeon Leximat traversait la frontière pour se rendre en République dominicaine, un agent du Cuerpo Especializado en Seguridad Fronteriza y Terrestre (CESFRONT) lui a demandé de l’argent et face à son refus d'agréer la demande du militaire dominicain, ce dernier l’a assommé avec un bâton. Pendant sa chute, la victime se fait renverser par un tricycle. Et, Gédéon Leximat est mort sur le coup », racontent, furieux ces compatriotes.
De leur côté, les militaires dominicains en poste sur le pont se trouvant sur la rivière Massacre, où l’incident a été produit, crient leur innocence et se tiennent seulement à la deuxième partie de la version des Haïtiens, c’est-à-dire, la victime aurait été, purement et simplement, renversée par un tricycle.
Faisons remarquer que dans cette zone la circulation est très dense, particulièrement les jours de lundi et vendredi, ce qui contraint les véhicules à se déplacer au ralenti. Donc, un accident mortel de motocyclette ou de tricycle serait peu probable.
Après le constat d’un fiscal dominicain et d'un médecin légiste, accompagnés du consul haïtien Gerilien Jean-Louis, le corps sans vie a été emmené pour les suites légales.
Dans l’éventualité d’une enquête sérieuse pour déterminer les circontances de l’incident, ce que doutent nombre d'observateurs, les autorités pourraient utiliser les images des caméras de surveillance dont disposent les autorités dominicaines dans cette partie de la frontière.
Jéthro-Claudel Pierre Jeanty
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