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mardi 28 mars 2017

Enseignons l’abc du protocole et de la préséance aux "maîtres" de Ouanaminthe



Les autorités, à la messe d'action de grâce du 25 mars 2017 à la paroisse Notre-Dame de l'Assomption de Ouanaminthe | par Jéthro-Claudel Pierre Jeanty / de Nord-Est Info

Peu importe son rang et sa qualité, observer les règles de la bonne manière est une exigence envers soi-même et envers les autres. En plus, dans toute cérémonie, particulièrement dans celles dites officielles, les intervenants et le positionnement des sièges des participants sont définis en fonction du rang et de la qualité des concernés. Pas besoin d’être un expert en matière de protocole pour savoir cela. Il suffit juste d’avoir, plus ou moins, une culture générale, comme moi. C’est pour cela que je parle d'abc du protocole et de la préséance.


Pourtant, les «maîtres» de la commune frontière de Ouanaminthe semblent ignorer totalement ces données qu’on pourrait même qualifier d’élémentaires.

Venons aux faits. A l’occasion de la messe d’action de grâce à la paroisse Notre-Dame de l’Assomption de Ouanaminthe, réalisée dans le cadre de l’inauguration d’un édifice devant accueillir le préscolaire de l’école congréganiste Externat Saint François d’Assise de Ouanaminthe, le samedi 25 mars 2017, le positionnement des autorités a été on peut plus en désordre.

Le ministre de la planification et de la coopération externe, Aviol Fleurant asseyait dans la première ligne. Ce qui est correct. Car, il était l’autorité de plus haut rang de l’assistance et son institution jouait un rôle capital dans la réalisation du projet.

Cependant, il s’asseyait à l’extrémité gauche du banc. Ceci est illogique. Du côté droit du ministre Fleurant se trouvaient respectivement son père et ancien maire de Ouanaminthe, Gracias Fleurant; son conseiller spécial, Maismy-Mary Fleurant; les trois maires de Ouanaminthe (Amos Joseph, Crétilia Pierre Antoine et Démétrius Luma) et l’ancien candidat à la députation de Ouanaminthe, Wisner Jean Fidele.

De son côté, le député de la circonscription de Ouanaminthe, Elisma Flovil s’était relégué dans la quatrième ligne.

Pour sa part, la présidente de l’association les Anciennes de l’Externat Saint François d’Assise de Ouanaminthe (ASFAO), sous l’initiative de laquelle le projet est réalisé, Elisabeth Desgraviers se trouvait dans la sixième ligne. Dans l’intervalle, soit, du deuxième au quatrième banc, siégeaient pour la plupart de simples militants politiques proches du ministre de la planification.

Revenons sur la photo, sur laquelle le député Elisma Flovil et Elisabeth Desgraviers sont identifiés avec des ovales rouges.
Voici l’ordre de préséance dans les cérémonies officielles: les représentants des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et des collectivités territoriales. Après cette catégorisation on place les personnalités à droite et à gauche de celle du plus haut rang. Ce positionnement est fait aussi en fonction du rang et de la qualité de chaque personnalité, pas seulement en fonction du pouvoir auquel elle appartient.

Face à toutes ces irrégularités, admettons qu’on voudrait pardonner tout le monde afin de passer sans fracas à autre chose, toute en ignorant si c’était intentionnel ou pas. Mais, qu’en faites-vous du spectacle qui a été donné à l’Externat Saint François d’Assise, à la cérémonie inaugurale?

Mais, quoi encore? On se le demande certainement!

A cette cérémonie dont les trois maires de la commune ont assisté, aucun d’entre eux n’a pas été invité à prononcer quelques mots pour la circonstance.

Rappelons que selon la coutume, le maire doit toujours prononcer un discours dans une cérémonie officielle réalisée dans sa municipalité. Surtout, pour ouvrir la cérémonie.

Il faut aussi souligner que cet acte provoque une polémique sur le réseau social Facebook où des internautes se moquent des concernés.

Si on veut répertorier les irrégularités, la liste sera longue. Mais, juste une dernière. Dans les salutations d’usage, lors de son discours, le ministre Aviol Fleurant a salué l’adjointe du maire après avoir salué près d’une dizaine de personnalités, entre autres, de citoyens ordinaires.

Terminons ce texte avec une note positive. Pour ce faire, je signale que cette construction de 10 millions 686 mille 986 gourdes permettra aux écolières de recevoir le pain de l’instruction dans un environnement beaucoup plus approprié.

En ce sens, j’encourage vivement toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette œuvre à continuer dans cette lancée afin de faciliter de bonnes conditions d’apprentissage aux enfants de la terre d’Haïti.


Jéthro-Claudel Pierre Jeanty




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