En Haïti, c'est la misère de la démocratie et la démocratie de la misère. Quand dans un pays, la démocratie n’est pas abordée comme un processus historique constructif et autonome et qu’au nom du principe de la souveraineté, les peuples ont droits de disposer d’eux-mêmes c’est-à-dire de construire leurs propres chemins selon leur histoire, leur culture, leur vision du monde- ne doit t-on pas parler d’instabilité anarchique chronique.
Beaucoup de ceux qui tentent d’appréhender la crise haïtienne contemporaine oublient que l’instabilité est présente à travers nos institutions, nos lois dictatoriales. Un gouvernement qui ne respecte les besoins essentiels (élémentaires) de sa population n’a aucun caractère d’humanité. Cette panne d’humanité se manifeste cruellement par l’exclusion sociale, le chômage, l’insalubrité, l’absence d’un minimum de services publics, la misère, l’insécurité, le mépris de la vie humaine, le mensonge, etc. Souffrant des maladies du « syndrome de la chaise vide » et de « fatalité politico-psychologique », nos dirigeants se révèlent incapables de donner une réponse proportionnelle à la crise haïtienne.
Beaucoup de ceux qui tentent d’appréhender la crise haïtienne contemporaine oublient que l’instabilité est présente à travers nos institutions, nos lois dictatoriales. Un gouvernement qui ne respecte les besoins essentiels (élémentaires) de sa population n’a aucun caractère d’humanité. Cette panne d’humanité se manifeste cruellement par l’exclusion sociale, le chômage, l’insalubrité, l’absence d’un minimum de services publics, la misère, l’insécurité, le mépris de la vie humaine, le mensonge, etc. Souffrant des maladies du « syndrome de la chaise vide » et de « fatalité politico-psychologique », nos dirigeants se révèlent incapables de donner une réponse proportionnelle à la crise haïtienne.
La misère de la démocratie en Haïti peut être illustrée par les interminables élections ou s’impliquent à fonds des acteurs internationaux, cachant les 200 ans d’injustices sociales criantes au niveau du pays.
La démocratie prêchée par les institutions internationales telles la Banque mondiale, le FMI, la BID constituant ce qu’Eric Toussaint appelle un trio infernal, et, est loin d’apporter un nouveau souffle au pays. La démocratie contemporaine telle qu'elle se relève sous nos yeux est loin d'être démocratique. C'est la democrature (transformation de la démocratie en democrature avec la complicité des medias).
L'idée de démocratie en Haïti doit être abordée comme un projet stoppé par des forces du mal peu après l'indépendance haïtienne de 1804. Comme l'a si bien dit Edmond Paul in Les Causes de nos malheurs : '' Nous donnons au monde le spectacle d'une jeune nation qui se coupant les ailes pour tomber au niveau de toutes les abjections''. Le spectacle des chamailleries de nos dirigeants politiques locaux, véritables chiens de garde des intérêts du capital international, se courbant aux ordres de Washington, prenant le plaisir macabre de jouer aux hérauts de l’Occident illustre bien ce fait.
Nous voulons vraiment d’une démocratie pour Haïti mais c’est la démocratie qui soit la vraie, celle capable de souffler une nouvelle ère, capable de libérer chaque Haïtien de leurs maux et d’apporter un nouveau legs pour les futurs fils d’Haïti et pour l’humanité. Notre seul et grand espoir est qu’un jour la démocratie apparaîtra sur nos rives et qu’Haïti pourrait renaître véritablement de ses cendres.
Meleck Jean Baptiste, Politologue, Communicologue
mjbht2015@gmail.com
Voici quelques-unes de mes réflexions http://haiti-tribune.blogspot.com/2014/05/haiti-des-elites-malades-de-leur-culture.html
RépondreEffacervoici une autre de mes réflexions http://haiti-tribune.blogspot.com/2013/05/pourquoi-haiti-est-elle-si-pauvre.html
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