Plusieurs centaines de personnes , atteintes de "chikungunya" ont fait le déplacement pour participer à une foire médicale, sur cette épidémie, hier dimanche 22 juin 2014, à l’hôtel Parc Oasis, à Sance, une localité de Ouanaminthe.
Très tôt dans la matinée, certains malades étaient déjà présents sur les lieux, tandis que le rendez-vous était fixé à 10 heures AM. Les malades devraient attendre jusqu'à 2 heures PM pour voir débuter les consultations. Entre temps, les gens se plaignent de douleurs de toutes sortes et du retard des médecins.
Une équipe de l'Institution Mobile d'Education Démocratique (IMED), de 5 personnes, composée de 2 médecins et 3 infirmières arrivent sur place à 1 heure PM, et commencent immédiatement un forum sur le chikungunya.
Les médecins ont intervenu, entres autres, sur les risques de contamination et les précautions à prendre pour éviter de contracter le virus de chikungunya, avant de consulter quelques patients.
La principale activité prévue pour cette journée à Ouanaminthe était un forum et non une foire, explique Mme Kethelie Julien, directrice exécutive de IMED. "Nous venons pour rencontrer des jeunes, des universitaires pour discuter sur l’épidémie de chikungunya. Mais, quand nous sommes arrivés ici, nous ne voyons que des malades. Ils ne sont pas en état pour discuter", a déclaré Mme Julien.
Pourtant, les gens ont fait le déplacement pour participer dans une foire médicale, dans l'idée de se faire consulter et recevoir de médicaments gratuitement.
Face à cette situation, je me rendais d'urgence au Centre Médico-Social de Ouanaminthe pour convaincre les responsables à nous donner 5000 multi-vitamines. Ces médicaments sont distribués gratuitement aux patients, a fait savoir la directrice exécutive de IMED
L'équipe de l'IMED n'a pas planifié pour organiser une foire médicale. Etant dans l'incapacité de servir tout le monde, elle a donné la priorité aux enfants et aux vieillards, et les autres personnes sont obligées de retourner chez eux, sans consultation et sans médicament. Avec le visage pâle, Mme Julien a visiblement pris cette décision contre sa volonté.
Certains malades, insatisfaits, ont lancé des propos malsains à l'égard des médecins, des infirmières et de l'ancien sénateur du Nord-Est, Roodolph Boulos, qui a fait une vague mobilisation pour la soi-disant foire médicale.
La responsable de l'organisation de Droits de l'Homme, IMED, Kethelie Julien, a fait savoir que cette activité entre dans le cadre d'une vaste campagne d'éducation sur l'épidémie de chikungunya. Pour faciliter le travail, ils ont déjà mis sur pied un collectif dénommé: Comité de Combat Citoyens Contre le Chikungunya (5C).
Le collectif, présidé par le docteur Dégrange Jean-Claude, a déjà organisé plusieurs forums avec des étudiants de plusieurs universités du pays.
La responsable a dénoncé vivement le gouvernement haïtien qui dépense de millions pour organiser des carnavals, en même temps il refuse d'investir dans la lutte contre le chikungunya. Est-ce que le peuple a besoin de la musique pour danser ou la santé? S'interroge Mme Kethelie Julien.
Nord-Est Info
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