Le gouvernement haïtien a reporté la rentrée scolaire 2013-2014, qui devrait s’effectuer le 1er septembre, au 02 octobre, afin de permettre aux parents de se préparer et répondre aux exigences de la rentrée des classes. Et selon les chiffres du Ministère de Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) officiels, l’Etat subventionne la totalité des frais scolaires au profit de plus d’un million d’élèves via le Programme de Solarisation Universelle Gratuite et Obligatoire (PSUGO) en vue de concrétiser la promesse électorale du président Michel Joseph Martelly.
Cependant, certains acteurs du
système éducatif haïtien estiment que, ce report n’a pas les impacts escomptés.
A Ouanaminthe, à quelques jours de la rentrée des classes Bruno Monfiston père
de 3 enfants, ébéniste, a déclaré « je n’ai pas encore les moyens pour
payer les matériels didactiques et la confection de l’uniforme ». D’après
bon nombre de parents, même si le gouvernement reporterait la réouverture pour
le mois de septembre 2014 ils ne seront toujours pas près.
Erna Delva, une responsable à la
librairie le Style, a fait savoir que le report de la rentrée scolaire affecte
négativement la vente, elle déclare que « les parents qui commençaient à
acheter quelques ouvrages à la fin du mois d’août cessaient automatiquement
après l’annonce du report de la rentrée des classes ». Et, c’est à
quelques jours de la réouverture que les parents recommencent à fréquenter la
librairie.
Qui iront en classe le 02
octobre?
Peu de jours avant la rentrée des
classes bon nombre d’élèves ne savent pas encore s’ils sont admis pour la
classe supérieure. Le directeur du collège la Dignité une école primaire
à Ouanaminthe, M. Gesner Augustin a fait savoir que plus de 180 élèves ne sont
pas encore retirés leur carnet scolaire à la direction à cause des difficultés
économiques. Le report aura aussi de graves conséquences sur le programme
scolaire, déclare Jaccyn Jules un professeur en classe de 5ème Année
Fondamentale.
Rappelons que le standard
international est d’environ 200 jours de classe par année scolaire, tandis
qu’en Haïti est en dessous de 180 jours de classe. Il faut aussi faire
remarquer que ces retards enregistrés presque toutes les années ont des répercutions
négatives dans les épreuves officielles.
Jéthro-Claudel Pierre Jeanty
Aucun commentaire:
Publier un commentaire