La délégation composée du
Ministre de la Défense
Rodolph Joazil, du Ministre de l’Intérieur David Bazile et
de représentant du Premier Ministre Laurent Lamothe pour dialogue avec les
autorités locales, et les membres de la population en grève depuis 17 janvier
denier pour exiger l’électrification du département via le réseau du parc
industriel de Caracol, n’a pas prouvé la volonté du gouvernement pour répondre à
ces desideratas, selon des observateurs.
Avant de rencontrer la population
ouanaminthaise, la délégation ministérielle a créée dans un huis-clos une
commission "civile" de 5 membres, parmi une dizaine de
personnes choisies par l’ancien Vice-Délégué de Ouanaminthe Estimé Saint-Juste,
pour faire le relais entre la population et les autorités gouvernementales.
Les membres de la commission
1-
Jean Eugène
2-
Jean-Baptiste Salomon
3-
Guinsly Eloi
4-
Saintilmon Paulin
5-
Wesner Fidel
Déception de la délégation ministérielle
La population ouanaminthaise a
humiliée le Ministre Joazil, ancien sénateur du Nord-Est, et le Ministre Bazile
en les lançant dessus des jets de pierre. M. Bazile est victime d’au moins de 2
coups de pierre.
La population a rejeté d’un
revers de main la proposition du Ministre Bazile pour continuer à alimenter le département
en électricité avec le réseau de l’EDH de Chivery en attendant le jonction avec
le réseau de Caracol.
A Fort-Liberté, la population a
contesté la participation du Ministre Joazil au dialogue. Les protestataires
accusent M. Joazil d’avoir manigancé pour empêcher la construction du port de
Fort-Liberté. Seul le Ministre Bazile a pu s’adresser à la population.
Les protestataires, qui se disent
être déçus face à l’irresponsabilité des autorités, ont rejeté toutes les propositions
de la délégation ministérielle. Même celle de créer une commission "civile"
pour assurer le suivi du dossier. Au départ des Ministres, c’était déjà la
manifestation des rues.
Les autorités créent de la
confusion
Les déclarations des autorités sur
ce dossier créent de la confusion au sein de la population.
Le sénateur Jean-Baptiste
Bien-Aimé a fait savoir que, selon des informations qui lui sont parvenues des
hauts placés de ENREKA, le parc de Caracol peut alimenter le département en 15
minutes, moyennant l’autorisation du gouvernement. Le président du conseil intérimaire
de Ouanaminthe Rony Pierre a déclaré que, en considérant le lot de travail
technique à faire, c’est au mois de mars que Ouanaminthe pourra bénéficier de
l’énergie électrique du réseau de Caracol. De son côté, Le directeur général
adjoint de l’EDH M. Dukens Raphaël a déclaré que le problème sera résolu dans
quelques jours, c’est-à-dire, les communes de Ouanaminthe, Fort-Liberté,
Terrier-Rouge, et autres seront alimentées via le réseau de Caracol.
Faisons remarquer que, aucun des
Ministres délégués pour dialoguer avec la population révoltée, n’ont rien n’à
voir avec « l’Electricité », mais plutôt avec la sécurité et la
gestion du territoire.
Une trêve pour prouver leur
volonté de résoudre pacifiquement le problème
En observant les dispositifs de sécurité
déployés par le gouvernement et informés des renforts de BIM et CIMO en route avec
pour mission de réprimer violemment les protestataires, et la détermination de
la population à affronter les forces de l’ordre. En visitant les « Bases », les journalistes de
Ouanaminthe qui voyaient venir le chaos et le carnage, ont demandé mercredi expressément
à la population d’observer une trêve. Un appel que les protestataires ont
entendu.
Entre temps, la revendication de
la population nordésienne reste la même, « La transition des communes départements
du Nord-Est sur le réseau de Caracol pour la fourniture d’électricité ».
Les protestataires donnent un délai
jusqu’à 26 janvier aux autorités.
Au moins 7 personnes sont
blessées par balles dans le cadre de ces protestations.
La population exige de savoir la
date de la transition du réseau de l’EDH au réseau de Caracol. Mais aucune date
n’a pas été indiquée, quoi que le Ministre Joazile a fait savoir que le contrat
d’électrification du Nord-Est via le Caracol vient tout juste d’être signé.
Les autorités locales n’ont
aucune influence sur la population, elles ont lancé sans cesse des appels au
calme mais ils restent sans effet, déplore le citoyen Amos Noël.
Ce vendredi, les agents de BIM
brutalisent des passants à Gaillard (Ouanaminthe).